La Justice de l’Empire , par Manlio Dinucci
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Grand angle
En Amérique latine - dans le cadre de l’opération militaire pour ramener sous contrôle américain le Venezuela, pays avec les plus grandes réserves pétrolières du monde - l’administration Trump a mis une prime de 50 millions de dollars sur le président Maduro. Au Moyen-Orient, l’administration Trump elle-même a annulé la prime de 10 millions de dollars sur Muhammad al-Jawlani - déjà leader du groupe terroriste al-Nusrah, branche syrienne d’al-Qaida, maintenant "président" de la Syrie sous le nom d’Ahmed al-Sharaa - en l’admettant dans "coalition anti-terroriste" alors que ses milices répandent la terreur en Syrie en tuant des civils.
L’administration Trump, tout en concentrant dans les Caraïbes une force militaire croissante contre le Venezuela, mène une persécution systématique des immigrés vénézuéliens aux États-Unis : en mars, elle a déporté 252 d’entre eux dans une tristement célèbre prison au Salvador "Centre de détention pour terroristes", affirmant qu’ils avaient infiltré les États-Unis pour mener une "guerre irrégulière".
Interrogés maintenant par le New York Times, 40 de ces Vénézuéliens, qui ont rapporté des traumatismes physiques et psychiques, ont témoigné d’avoir été sauvagement battus, agressés sexuellement par les gardes, poussés au suicide. Une équipe d’analystes médico-légaux indépendants a défini leurs témoignages comme cohérents et crédibles, en affirmant que les violences qu’ils ont subies correspondent à la définition de la torture des Nations unies.
Dans le même temps, sur ordre de l’administration Trump, les forces armées américaines continuent d’attaquer des navires vénézuéliens et colombiens dans la mer des Caraïbes "soupçonnés de trafic de drogue". Depuis septembre, environ 80 membres d’équipage ont été tués dans ces attaques sans aucune preuve qu’ils étaient des trafiquants de drogue : ils n’ont pas été attaqués et fouillés mais frappés immédiatement avec des missiles qui ont incendié les bateaux en brûlant vivants ceux qui étaient à bord. Il y a déjà des preuves que parmi eux se trouvaient des pêcheurs.
Le département de la guerre de l’administration Trump déploie contre le Venezuela le porte-avions Gerald Ford, le plus grand du monde, avec son groupe de bataille formé par plusieurs navires. "La présence accrue des forces américaines dans la zone de responsabilité du commandement sud des États-Unis comprenant le Sud et l’Amérique centrale - déclare le Pentagone - renforce la capacité des États-Unis à surveiller et contrer les acteurs et les activités illicites qui la sécurité et la prospérité du territoire national des États-Unis et notre sécurité dans l’hémisphère occidental".VIDÉO :
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