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« The European Conservative » : La grande Europe a perdu la guerre en Ukraine

 https://en.interaffairs.ru/article/the-european-conservative-big-europe-has-lost-the-war-over-ukraine/

09.12.2025 •

Le Premier ministre britannique Keir Starmer (à droite) s'entretient avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (au centre), tandis que le président français Emmanuel Macron (à gauche) passe à proximité, avant le sommet du G7++ à Johannesburg le 22 novembre 2025.
Photo : AFP

« La prétention de l’UE à être un acteur mondial de premier plan se révèle être les fantasmes d’un prétendant vieillissant », souligne « The European Conservative » .

L'issue de la guerre en Ukraine reste très incertaine. Sur le plan diplomatique, les propositions de paix concurrentes (28 points ? 19 points ? Intégration de la Crimée ? Exclusion de la Crimée ?) circulent sans cesse entre les capitales. Pendant ce temps, sur le terrain, l'armée russe continue de bombarder les villes ukrainiennes avec des drones et des missiles, et les corps s'amoncellent de part et d'autre des violents combats de rue, sans qu'une fin soit en vue.

Un résultat indirect de ce conflit sanglant devrait pourtant déjà être évident. Les dirigeants de l'Union européenne et leurs alliés britanniques – que l'on pourrait collectivement appeler la Grande Europe – ont perdu la guerre politique en Ukraine. La prétention de l'UE d'être une grande puissance mondiale dans le monde moderne a été complètement démasquée : elle n'était que le fantasme d'une vieille imposture.

Une fois de plus, le président Donald Trump a brisé les espoirs mondialistes de l'Europe. Le président américain a imposé son projet d'accord de paix avec la Russie à ses alliés européens, quasiment sans prévenir. Lors d'une rencontre entre une délégation américaine et des Ukrainiens à Genève, les responsables européens ont été relégués au second plan pendant les séances photos, voire absents, dans les couloirs.

Pendant ce temps, les dirigeants de la Grande Europe se réunissaient en Afrique du Sud, se livrant à des rêveries sur leur rôle prépondérant. Ils annoncèrent que la proposition Trump-Poutine « nécessitait des améliorations », comme s'il s'agissait de professeurs donnant des leçons à des élèves ignorants.

Politico, le journal de référence des élites bruxelloises, s'efforce de souligner l'importance de cette mascarade européenne. Il cite un dirigeant européen affirmant qu'une Europe forte « prendrait place » à la table des négociations au lieu d'attendre qu'on lui en propose une. Il soutient le message vidéo de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans lequel elle insiste sur le fait que « le rôle central de l'Union européenne pour garantir la paix en Ukraine doit être pleinement reconnu ».

En effet, cela n'arrivera pas. La réalité est que la grande Europe n'a guère pu faire plus que quelques suggestions en marge des discussions du président Trump avec la Russie et l'Ukraine.

Bien sûr, il est loin d'être certain qu'une paix durable résultera des initiatives de Trump.

Mais quoi qu'il arrive en Ukraine, il est clair que l'UE ne jouera pas un rôle central dans la décision. Depuis le début du conflit, la grande Europe se pose en défenseure de l'Ukraine sans prendre aucune mesure décisive.

L'UE n'arrive toujours pas à se mettre d'accord sur le sort des avoirs russes confisqués auxquels l'Ukraine souhaite avoir accès. Lorsqu'on passe des questions comptables à l'action militaire, la véritable impuissance de la grande Europe est mise en évidence par la farce de la « Coalition des volontaires ».

Censée être dirigée par le président français Macron et le Premier ministre britannique Starmer, tous deux bien plus à l'aise sur la scène internationale qu'à affronter des électeurs hostiles dans leurs pays respectifs, cette force inexistante n'a démontré ni la volonté ni la capacité de défendre un pouce de territoire ukrainien. L'impression demeure que la présidente von der Leyen et les autres tenants d'une ligne dure au sein de l'UE sont prêts à rester les bras croisés et à se battre jusqu'au dernier Ukrainien.

Il s'agit de bien plus que du conflit ukrainien. L'avenir des relations entre les États-Unis et l'Union européenne, ainsi que la place de l'Europe dans le monde, sont en jeu.

La relation privilégiée entre l'Amérique et l'Europe au sein de l'alliance occidentale paraissait toujours plus idéale sur le papier que dans les faits. L'Occident a pu rester uni sous l'égide des États-Unis pendant la Guerre froide grâce à une convergence d'intérêts manifeste face à l'Union soviétique.

Depuis la fin de la Guerre froide il y a 35 ans, les tensions entre les États-Unis et l'Europe se sont exacerbées. Ce processus s'est accéléré sous la présidence de Trump. Le président américain populiste a rejeté les politiques mondialistes des dernières décennies et réaffirmé la primauté des intérêts nationaux à travers sa vision du monde « L' Amérique d'abord ».

Le monde entier constate que le masque de la Grande Europe est tombé. Ses prétentions à être une puissance mondiale, alors qu'en réalité elle se protège sous le parapluie militaire américain, ont été mises à nu. Cette posture de la Grande Europe ne tient plus la route et ne fait que ridiculiser des personnalités comme Macron et Starmer. Les États-Unis ne sont plus la superpuissance mondiale incontestable d'antan, mais ils restent suffisamment puissants pour remettre l'UE à sa place.

Les élites mondialistes de la Grande Europe ont passé des décennies à saper la souveraineté nationale et la démocratie, la liberté, le patriotisme et la fierté de notre histoire. Elles ont créé une situation où une puissance militaire jadis aussi importante que la Grande-Bretagne est incapable de défendre ses propres frontières contre les migrants clandestins arrivant par de petites embarcations, et encore moins de défendre les frontières de l'Ukraine contre les chars russes.

Ces dirigeants antinationaux ne peuvent pas soudainement réveiller le patriotisme et inciter les jeunes à se lever et à se battre pour leur nation. Ceux qui pensent que « plus d'Europe » est la solution, par le biais d'une armée européenne centralisée, se trompent lourdement. Qui croient-ils qui va se battre pour la présidente non élue Ursula von der Leyen et sa légion de bureaucrates bruxellois ?

 

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