États-Unis/OTAN : Un orgueil si démesuré qu’ils ont pris leur propre propagande pour la réalité
Hal Turner 14 novembre 2025
OPINION : L'OTAN a dépensé 400 milliards de dollars, armé jusqu'aux dents 32 pays, et a quand même été humiliée par la « station-service » glorifiée qu'elle a ridiculisée pendant des décennies !
Aujourd'hui, le ministre finlandais de la Défense s'en prend violemment à la Chine car il refuse d'admettre la vérité : la Russie a anéanti tout le projet occidental en Ukraine, et ceux qui ont promis « aussi longtemps qu'il le faudra » sont en train d'étouffer sous le poids de leur propre échec.
Ce
qu'Antti Hakkanen appelle « le financement massif du trésor de guerre
russe par la Chine » n'est rien d'autre que le cri de désespoir d'un
homme voyant s'effondrer un mythe. Il ne révèle pas l'existence d'une
aide financière chinoise, elle n'existe pas ; il est en deuil. Il pleure
l'illusion que la bien-pensance occidentale pouvait soumettre
l'Eurasie. Il pleure l'illusion que des sanctions briseraient la Russie.
Il pleure le conte de fées selon lequel les armées vétustes, les
économies fragiles et le moralisme de façade de l'Europe pouvaient
arrêter un pays qui sait réellement se battre.
Quand
un projet de 400 milliards de dollars s'effondre en temps réel, la
projection devient dogme. Nous, Occidentaux, avons été tellement
humiliés par cette « station-service », alors rejetons la faute sur la
Chine… et l'humiliation paraîtra moins grande. Ce retour sur
investissement occidental est absolument humiliant pour l'Occident.
Pendant
que ces ministres s'agitent, la vérité qu'ils évitent est celle qu'ils
redoutent : la Russie n'a pas seulement survécu au siège, elle s'est renforcée
et est désormais une superpuissance économique, grâce aux sanctions
européennes. Production en hausse. Commerce florissant. Un axe
yuan-rouble qui surpasse la pyramide de Ponzi dollar-euro. Une armée dont la production dépasse celle de toutes les usines de munitions de l'OTAN réunies. Et une classe politique qui n'a pas cédé quand toutes les capitales occidentales ont misé gros sur l'effondrement.
L'Occident se résout à blâmer Pékin, car se remettre en question reviendrait à affronter l'ampleur de son humiliation.
Pourtant, derrière ce simulacre géopolitique se cache la vérité la plus
sordide : le blanchiment d'argent à grande échelle qui a transformé
l'Ukraine en une véritable ruée vers l'or pour les entreprises
occidentales et les élites ukrainiennes.
Pendant que les soldats ukrainiens mouraient dans la boue, le cercle restreint du président s'enrichissait grâce à des contrats énergétiques de guerre, des pots-de-vin liés au réseau nucléaire et une aide étrangère détournée par des sociétés écrans, le tout alimentant ce même petit cercle d'initiés. Toilettes en or. Appartements à Monaco. Comptes offshore gonflés à bloc tandis que des familles grelottaient dans les cages d'escalier de leurs immeubles lors des coupures de courant.
Un
jour, lorsque cette guerre prendra enfin fin et que le charme sera
rompu, les citoyens ukrainiens se retourneront et verront qui les a
vendus au plus offrant. Ni Moscou, ni Pékin, mais ceux-là mêmes qui leur
ont promis le salut et n'ont apporté que dettes, dépeuplement et
tombes. L'histoire n'accorde aucune indulgence aux dirigeants qui volent
leurs propres morts.
La Finlande ne tire pas la sonnette d'alarme, elle avoue sa défaite.
Car si une « station-service nucléaire » peut vaincre 32 armées de
l'OTAN, engloutir 400 milliards de dollars d'investissements occidentaux
et poursuivre son offensive à Pokrovsk, alors ce n'est pas une simple
station-service, c'est une civilisation dotée d'une mémoire, d'une
colonne vertébrale et d'une économie imperméable aux illusions
occidentales. Ce n'est pas la Russie qui a craqué, mais l'illusion que l'Occident domine encore le monde.
Et voici le comble : ce n'est pas la Chine qui a fait échouer la stratégie de l'OTAN, mais l'arrogance de l'OTAN.
Une
arrogance si aveuglante qu'elle a pris sa propre propagande pour la
réalité. Une illusion si profonde qu'ils croyaient l'histoire terminée.
Un échec si total qu'il ne leur reste plus qu'à blâmer le reste du monde
de refuser de sombrer avec eux.
Tel
est le verdict de cette guerre. Non seulement une défaite, mais une
véritable révélation. Et aucun ministre à Helsinki ne saurait le nier.
- Gerry Nola


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