Alors comme ça, Macron aurait décidé de nommer un premier ministre «
de gauche ». C’est absolument logique parce que ce serait une
imposture. Cardans l’ensemble des personnalités politiques disponibles,
malgré un examen attentif, impossible d’en identifier une qui soit
réellement de gauche. Il y a longtemps que dans notre pays la gauche
populaire a disparu.
Le parti communiste et la CGT ont
capitulé depuis déjà un moment avec la fameuse « mutation » de Robert
Hue grand ami de Macron. Le groupuscule dirigé par Fabien Roussel
partage à peu de choses près toutes les positions de l’impérialisme
atlantiste, y compris dans sa version russophobe. Pour continuer à
bénéficier des subsides européens qui sont désormais sa seule ressource,
la CGT quant à elle se vautre avec la socialiste Sophie Binet dans la collaboration de classe.
Exactement comme leurs amis allemands, les verts soutiennent mordicus
le néolibéralisme européen belliciste. LFI évite soigneusement de se
prononcer sur la contradiction principale qui oppose l’Impérialisme et
ceux qui le combattent. En privilégiant les luttes secondaires, de
préférence celles qui ne mangent pas de pain. Écriture inclusive et
théorie du genre avant la lutte des classes. Quant à eux, les
trotskistes toujours lucides, lèvent des fonds pour les bataillons
néonazis ukrainiens !
Un mot quand même sur
Glucksmann. Ayant repris le fonds de commerce d’agent américain exploité
par son père, il est allé se faire du fric au service des tortionnaires
géorgiens, avant de changer de crémerie conjugale lorsque la source
financière s’est tarie. Propulsé « homme de gauche » (!!!) par le PS, il
est activement soutenu par le système Macron
comme candidat éventuel à la succession. Atlantiste acharné et
adversaire déclaré de la France, le présenter comme quelqu’un « de
gauche » est une obscénité. Jean-Pierre Chevènement, le « grand
républicain » qui avait réussi à appâter quelques zozos à la
présidentielle 2002, a finalement renoncé à son mensonge pour rallier Macron et son néolibéralisme corrompu. En le défendant par exemple bec et ongles sur la corruption géante de l’affaire Alstom. Encore bravo.
Et le PS alors ? Dans toute son histoire, le parti socialiste a toujours trahi, c’était dans son ADN politique.
Avec le virage de 1983 il est devenu l’acteur politique principal de la
destruction néolibérale de notre pays. Dont l’installation d’Emmanuel
Macron à l’Élysée a été l’acmé. Pour organiser la finalisation de la dissolution de la France,
la destruction de son État-providence construit par les couches
populaires à force de luttes, la disparition de sa souveraineté au
profit de la dictature bruxelloise, la haute fonction publique
socialiste, y compris dans la magistrature, l’a choisi. Puis choyé,
proposé à l’oligarchie, et imposé grâce à ce qui constitue un véritable
coup d’État. Cette opération s’est faite au prix de la quasi-disparition
du « socialisme » français dans sa forme parti. Aux législatives 2024,
grâce à une manipulation politique sordide, Jean-Luc Mélenchon, ancien
dirigeant du PS, aveuglé par ses illusions concernant sa possible
arrivée personnelle à Matignon (!!!), et à l’aide de l’imposture NFP,
l’a sorti de cette ornière. En sauvant Macron de la catastrophe au
passage. Ainsi requinqué le parti socialiste se verrait bien servir de
pompier en gérant la catastrophe politique provoquée par son véritable
candidat de 2017. Car il ne faut pas se tromper, même si les traits de
caractère d’Emmanuel Macron en font un véritable psychopathe, même si
ses compétences politiques sont faibles, même si la déficience
intellectuelle du gang qui l’entoure est une réalité, la situation
actuelle de la France, était l’objectif de sa feuille de route. Sur les
plans, institutionnel, politique, économique, industrielle social, cette
situation qui la rapproche de la situation russe des années 90, faisait partie du plan.
Qui
dans les Institutions, l’appareil d’État, les « forces vives » s’y est
réellement opposé ? Il a fallu attendre huit ans pour que la légitimité
politique d’Emmanuel Macron soit enfin mise en cause. Et non pas en
raison des conditions de son arrivée au pouvoir mais au spectacle de ses
conséquences près de 10 ans plus tard. Et que dire de son illégitimité
juridique ? L’auteur de ces lignes qui fut un des premiers à l’avoir
relevée et en avoir décrit les mécanismes sait bien qu’il a prêché dans le désert.
Il
faut donc être bien conscient, quelles que soient les péripéties
auxquelles nous allons assister dans les jours et les semaines qui
viennent, nomination d’un premier ministre « de gauche », dissolution de
l’Assemblée nationale, voire démission (peu probable) du président, les
forces de domination qui nous ont amené jusqu’ici, vont tout faire pour
poursuivre ce sale boulot. L’oligarchie, la bourgeoisie française
traditionnellement anti-nationale, et sa base de masse qu’est la petite
bourgeoisie urbaine, vont s’y employer. Les couches populaires sont
stérilisées par leur soutien à un parti populiste sans colonne
vertébrale idéologique, et qui de toute façon, sera empêché. Si
nécessaire par la force comme vient de le démontrer la condamnation de Marine Le Pen.
Dans
un monde qui change vite, où l’Occident-terminal va devoir céder le pas
au « sud multipolaire », le peuple français est ainsi confronté à un
énorme défi : celui de mettre un coup d’arrêt à la destruction de son
pays. C’est un changement qui est de l’ordre de sa Libération, de la
reconquête de sa souveraineté, de l’insertion dans cette multi-polarité.
Ou d’évidence, la France peut et doit prendre sa place.
Cela
passe par le renversement de ce système. Et la purge de tous ceux qui
l’ont fait vivre, le jugement de ceux qui en furent les promoteurs, les
dirigeants et les acteurs. Suivi évidemment de leur punition.
Mais pour cela, il faudrait revenir sérieusement à la lutte des classes.
Les coloriages ajoutés sont un choix de ce blog
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