La popularité du Hamas grimpe en flèche à Gaza grâce à l'amélioration de la sécurité : sondage
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Les sondages montrent que la sécurité est un pilier essentiel du soutien renouvelé au Hamas, les habitants faisant état d'une baisse drastique des pillages.
18 NOVEMBRE 2025
(Crédit photo : IMAGO/Middle East Images)Le Hamas a vu sa popularité augmenter parmi les Palestiniens de Gaza depuis le cessez-le-feu, inversant un déclin qui s'était amorcé pendant le génocide américano-israélien, a rapporté le Wall Street Journal (WSJ) le 18 novembre.
Cette forte hausse de popularité constituerait, selon certaines informations, un obstacle important pour un plan soutenu par les États-Unis visant à désarmer de force le mouvement et à l'écarter de la future gouvernance de Gaza.
Selon le WSJ, ce changement est apparu alors que les forces israéliennes se retiraient vers la soi-disant Ligne jaune et que les combattants du Hamas reprenaient leurs positions dans les rues de Gaza, assumant le rôle de patrouiller les quartiers, de cibler les gangs criminels et les factions opposées soutenues par Israël .
Les habitants de Gaza, y compris certains qui ne soutiennent pas politiquement le Hamas, ont salué le rétablissement d'un ordre minimal après des mois de chaos.
S'adressant au WSJ, Hazem Sarour, homme d'affaires de Gaza City, a expliqué que « même ceux qui ne soutiennent pas le Hamas veulent la sécurité ».
« Nous avons assisté à un effondrement total : vols, intimidation et anarchie. Personne n’a pu l’arrêter, sauf le Hamas, et c’est pourquoi les gens le soutiennent », a ajouté Sarour.
Un autre habitant de Gaza cité par le WSJ a partagé un sentiment similaire, déclarant au journal : « Même pour ceux qui s'opposent au Hamas, l'idée de sécurité est quelque chose que les gens souhaitent. »
Le retour des unités de police a considérablement réduit les vols et les pillages, les agences de l'ONU signalant que plus de 80 % de l'aide humanitaire entrant à Gaza était interceptée ou volée avant la trêve, contre environ 5 % le mois dernier après la reprise des opérations de la « police bleue » du Hamas.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a révélé le 22 octobre qu'aucun convoi d'aide n'avait été pillé à Gaza depuis le début du cessez-le-feu, décrivant une rupture nette avec le désordre qui caractérisait les livraisons précédentes.
Le Centre palestinien de recherche politique et d'enquêtes a enregistré une hausse du taux d'approbation de l'action du Hamas pendant la guerre, passant de 39 % l'an dernier à 51 % dans le dernier sondage.
La plupart des Palestiniens de Gaza s'opposent à des éléments clés du plan soutenu par les États-Unis visant à désarmer le Hamas par la force : 55 % le rejettent et 52 % s'opposent au déploiement d'une force internationale pour mener à bien ce désarmement.
Le rapport du WSJ souligne que ces tendances compromettent les efforts de Washington pour faire passer le plan à une deuxième phase exigeant que le Hamas renonce à ses armes.
D'après les analystes cités par le WSJ, les sondages indiquent que le Hamas n'a pas été affaibli autant que le prétendent les responsables israéliens. Comme l'a déclaré un sondeur au journal : « Le Hamas ne va pas disparaître demain. Il faut s'y faire. »
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