Des toxines invisibles dans le riz : ce que vous devez savoir pour protéger votre famille
PRENEZ LE CONTRÔLE DE VOTRE SANTÉ
https://www.lavieensante.com/2025-09-18-l-niveaux-eleves-darsenic-decouverts-aux-etats-unis-riz/?
📝EN BREF
- Plus d’un quart des produits à base de riz vendus aux États-Unis dépassent désormais la limite fixée par la FDA pour les céréales infantiles, exposant ainsi des familles entières à des métaux lourds qui affectent le développement cérébral, la santé rénale et le bien-être à long terme.
- Le riz complet cultivé dans le sud-est des États-Unis est le plus contaminé, tandis que le riz basmati indien, le jasmin thaïlandais et le riz blanc de Californie présentent les niveaux les plus bas.
- Cuire le riz dans un excès d’eau, puis l’égoutter comme des pâtes, réduit l’exposition à l’arsenic de près de 60 % : une méthode simple pour limiter son absorption.
- Les enfants de moins de deux ans, notamment dans les familles latino-américaines et asiatiques, ingèrent deux à quatre fois plus d’arsenic par le riz que la moyenne de la population.
- Le riz blanc, plus digeste et moins inflammatoire que le riz complet pour les personnes souffrant de troubles intestinaux ou mitochondriaux, s’avère un choix plus sûr : à condition de sélectionner des variétés moins contaminées et de les préparer correctement.
🩺Par le Dr. Mercola
Plus d’un produit à base de riz sur quatre vendu aux États-Unis dépasse aujourd’hui la limite fixée par la Food and Drug Administration (FDA) en matière d’arsenic pour les céréales infantiles. Il ne s’agit pas de marques obscures ou d’importations exotiques. C’est bien du riz blanc et du riz complet que des millions de familles consomment chaque jour, sans se douter de la charge toxique transmise à leurs enfants.
L’exposition à l’arsenic durant la grossesse et la petite enfance représente une menace directe pour le développement cérébral, le fonctionnement des reins et la santé à long terme. Pour de nombreuses familles, notamment dans les foyers latino, hispaniques ou asiatiques où le riz est un aliment de base, les risques s’accumulent rapidement. Et il n’est pas question que d’arsenic. Le cadmium, autre métal lourd présent dans le riz, s’ajoute à la charge toxique en fragilisant les reins et les os avec le temps, aggravant ainsi les dommages.
Ce n’est pas uniquement une question de ce que contient votre riz. C’est surtout une question de ce qui n’est pas fait pour protéger les consommateurs. Comme l’ont montré les récentes enquêtes, trois éléments changent radicalement le niveau d’exposition aux métaux toxiques : le type de riz que vous choisissez, son origine et la manière dont vous le cuisinez. Voyons ce que les chercheurs ont découvert, et en quoi leurs résultats influencent directement vos choix au supermarché.
Votre choix de riz détermine votre charge toxique
Dans une enquête approfondie intitulée « Que contient réellement le riz de votre famille ? », l’organisation Healthy Babies Bright Futures (HBBF) a analysé 211 échantillons de riz et d’autres céréales vendues aux États-Unis afin d’évaluer quatre métaux lourds toxiques : arsenic, cadmium, plomb et mercure. L’objectif était d’identifier les types de riz les plus contaminés et de vérifier si les substituts offraient une alternative plus sûre. Les résultats montrent que le type de céréale, la méthode de cuisson et l’origine des produits influencent directement le niveau d’exposition.
• La teneur en métaux lourds variait considérablement selon les céréales : En moyenne, le riz contenait trois fois plus de métaux lourds que les autres grains testés. L’arsenic était le contaminant le plus répandu dans le riz, avec une moyenne de 84,8 parties par milliard (ppb), contre seulement 3,1 ppb pour les alternatives, soit 28 fois moins. Même si le cadmium était légèrement plus élevé dans certains substituts, la charge toxique globale restait bien plus faible que celle du riz.
• Trois gestes simples réduisent l’exposition à l’arsenic de 69 % : HBBF a identifié trois stratégies qui, combinées, permettent de réduire de façon significative l’ingestion de métaux lourds provenant du riz. Ces stratégies consistent à cuire le riz dans un excédent d’eau puis à l’égoutter comme des pâtes, à privilégier des variétés de riz moins contaminées et à alterner avec d’autres céréales comme l’orge, l’épeautre ou le quinoa. Cela permet de garder le contrôle sans devoir éliminer totalement le riz de son alimentation.
• Les méthodes de cuisson sont bien plus importantes qu’on ne l’imagine : Bouillir le riz dans six à dix volumes d’eau pour un volume de riz, puis le filtrer avant consommation, permet d’éliminer jusqu’à 60 % de l’arsenic. Un trempage préalable du riz pendant la nuit renforce encore cette efficacité. Cette méthode, à la fois simple et gratuite, est particulièrement précieuse pour les familles qui n’ont pas les moyens d’acheter des variétés importées ou spécialisées. HBBF précise que se contenter de rincer le riz ne donne aucun résultat.
• Les variétés de riz plus sûres ne sont pas toujours accessibles : Le rapport souligne que le riz blanc de Californie, le basmati indien et le jasmin thaï affichent systématiquement les niveaux les plus bas en métaux lourds. À l’inverse, le riz Arborio italien et le riz blanc américain générique, étiqueté « USA », présentent des taux de contamination nettement supérieurs.
Cependant, ces variétés dites plus sûres coûtent en moyenne cinq fois plus cher par portion que le riz ordinaire, les rendant inabordables pour de nombreuses familles. Cela met donc les options à faible risque hors de portée de nombreuses familles.
Certains produits de riz précuits présentent des dangers cachés
Le riz instantané et étuvé avait une teneur totale en métal légèrement inférieure, mais HBBF avertit que leur cuisson à très haute température génère des formes d’arsenic particulièrement toxiques. De plus, les emballages de plats prêts à réchauffer libèrent des substances chimiques nocives dans le riz. Pour cette raison, HBBF déconseille formellement de considérer ces produits comme des alternatives plus sûres, malgré des chiffres en apparence plus faibles.
• Préparer son riz soi-même ne signifie pas nécessairement qu’il sera plus sain : De nombreux parents élaborent des bouillies de riz maison, pensant qu’elles sont plus sûres que les aliments pour bébé du commerce. Or HBBF a constaté que le riz utilisé dans ces préparations dépasse souvent la limite de sécurité fixée par la FDA pour les nourrissons, ce qui les rendrait impropres à la vente s’ils étaient commercialisés. C’est particulièrement vrai avec le riz complet ou le riz cultivé dans le sud-est des États-Unis.
• La FDA a fixé des seuils, mais uniquement pour une catégorie de produits : Actuellement, elle a établi un niveau d’intervention de 100 ppb d’arsenic inorganique pour les céréales infantiles à base de riz. Ce standard n’est toutefois pas applicable au riz consommé par le reste de la famille, alors même que les jeunes enfants et les femmes enceintes en consomment tout autant. En l’absence de réglementation sur le riz courant, les consommateurs ne disposent d’aucune protection garantie.
• Les familles ont besoin d’un étiquetage transparent et de normes de sécurité contraignantes : Le rapport du HBBF appelle à trois mesures : l’instauration de limites fédérales obligatoires pour l’arsenic et le cadmium dans tous les types de riz, un label de certification garantissant le respect des normes infantiles et la mise en place de tests obligatoires dont les résultats seraient rendus publics. Ces initiatives permettraient non seulement d’éclairer les choix des consommateurs, mais aussi d’inciter les producteurs à améliorer leurs pratiques agricoles et industrielles.
La contamination généralisée du riz par l’arsenic ne montre aucun signe de ralentissement
HBBF a analysé 145 échantillons achetés dans des supermarchés américains et détecté de l’arsenic dans chacun d’eux. Le riz le plus contaminé s’est révélé être le riz complet cultivé dans le sud-est des États-Unis.
Ce type de riz présentait la charge combinée de métaux lourds la plus élevée, atteignant 151 ppb, dont 129 ppb attribués à l’arsenic à lui seul. À titre de comparaison, le riz blanc pour sushi cultivé en Californie affichait les niveaux les plus bas testés : seulement 65 ppb au total. L’étude a montré que la contamination n’était pas liée à des marques spécifiques, mais plutôt au type de riz et à sa zone de culture.
• Les enfants, les nourrissons et les femmes enceintes sont les plus exposés : Selon l’analyse du HBBF, le riz représente l’une des principales sources d’exposition à l’arsenic pour les enfants de moins de 2 ans, couvrant 7,5 % de l’apport total dans la population générale. L'arsenic et le cadmium traversent le placenta, ce qui signifie que l’exposition débute dès la grossesse. Ces métaux sont associés à une diminution du quotient intellectuel, à des atteintes neurodéveloppementales ainsi qu’à un risque accru de cancers et de maladies rénales au cours de la vie.
• D’autres métaux toxiques ont également été détectés : Du cadmium a été trouvé dans presque tous les échantillons (144 sur 145). Du plomb et du mercure ont aussi été relevés, bien que dans des proportions moindres. Même si leurs concentrations étaient inférieures à celles de l’arsenic, leur présence dans des aliments consommés quotidiennement soulève de sérieuses inquiétudes concernant la toxicité cumulative et les effets sanitaires à long terme.
Certaines familles sont exposées à deux à quatre fois plus d’arsenic que d’autres
L’enquête du HBBF a révélé non seulement une contamination généralisée du riz américain par l’arsenic, mais aussi un schéma préoccupant d’exposition disproportionnée entre les communautés. Si les niveaux de contamination dépendaient largement du type de riz et de son origine, l’accent a été mis sur les populations les plus touchées. L’analyse a clairement montré que les nourrissons et les femmes enceintes issus de certains groupes ethniques font face à des expositions nettement plus élevées que le reste de la population.
• Les nourrissons américano-asiatiques, latinos et hispaniques portent la charge toxique la plus lourde : Les enfants de moins de deux ans dans ces communautés consomment davantage de riz par jour que les autres groupes, ce qui entraîne une absorption beaucoup plus élevée d’arsenic. Chez les nourrissons américano-asiatiques, le riz représente jusqu’à 30 % de l’exposition totale à l’arsenic : soit quatre fois plus que dans la population générale.
• La grossesse est une période clé de vulnérabilité : Le cerveau est particulièrement sensible durant cette phase, et même une exposition chronique de faible intensité à ces métaux a été associée à des retards de développement, des difficultés d’apprentissage et une baisse du quotient intellectuel. Selon l’article : « l’exposition précoce à ces contaminants est particulièrement dangereuse pendant la grossesse et la petite enfance, lorsque le cerveau est le plus vulnérable ».
• L’exposition au cadmium est elle aussi généralisée et tout aussi préoccupante : Ce métal a été détecté dans presque tous les échantillons de riz analysés, et même si sa concentration n’atteignait pas toujours celle de l’arsenic, ses effets à long terme sont graves. L’article souligne son lien avec des atteintes rénales et osseuses, tout en rappelant qu’il est reconnu comme cancérigène. L’exposition combinée à l’arsenic et au cadmium s’avère donc encore plus nocive sur le long terme.
• L’étiquetage masque souvent l’origine du riz : La plupart des produits à base de riz n’indiquent pas clairement leur lieu de culture, alors qu’il s’agit du facteur le plus déterminant pour évaluer le risque. Cela signifie que si l’on choisit uniquement en fonction de la marque, on s’expose à acheter certains des pires riz sans même le savoir.
Comment choisir le bon riz sans y renoncer
Il n’est pas nécessaire de supprimer totalement le riz pour préserver sa santé, mais il est indispensable de faire des choix judicieux sur les variétés consommées et sur leur mode de préparation. L’idée selon laquelle le riz complet est toujours meilleur pour la santé ne tient pas si l’on souffre de stress mitochondrial ou de troubles digestifs.
En réalité, pour de nombreuses personnes, notamment celles sujettes à l’inflammation ou aux désordres métaboliques, le riz blanc constitue une meilleure option. Il est plus digeste, beaucoup moins susceptible d’alimenter les bactéries intestinales nocives et plus pauvre en fibres problématiques ainsi qu’en acides gras oméga-6 perturbateurs de l’énergie cellulaire. Voici comment continuer à consommer du riz tout en réduisant l’exposition aux contaminants toxiques et en protégeant sa santé métabolique :
1. Privilégier le riz blanc aux dépens du complet et opter pour les variétés les moins à risque : Le riz basmati blanc d’Inde, le riz jasmin de Thaïlande et le riz blanc cultivé en Californie présentent régulièrement les niveaux les plus faibles d’arsenic et de cadmium. Le riz complet conserve ses couches externes, riches en métaux lourds, et contient de l’acide linoléique (AL). Cet acide altère la fonction mitochondriale, aggrave l’inflammation et ralentit la production d’énergie. Le riz blanc, en revanche, en est débarrassé et fournit une source d’amidon propre, sans ces inconvénients.
2. Le cuire de cette façon pour réduire la charge toxique : Faire tremper le riz blanc au moins 30 minutes avant cuisson, puis le faire bouillir dans une grande quantité d’eau (6 à 10 volumes d’eau pour 1 volume de riz) avant de l’égoutter comme des pâtes. Cette méthode simple permet d’éliminer jusqu’à 60 % de l’arsenic. Un simple rinçage ne suffit pas. L’essentiel est de se débarrasser de l’eau, et donc des toxines, avant consommation.
3. Éviter le riz étuvé, instantané ou préemballé : Ces options pratiques se révèlent plus contaminées et moins nutritives. Les procédés de cuisson à haute température augmentent les niveaux d’arsenic inorganique, et les emballages plastiques laissent souvent des résidus chimiques. Mieux vaut privilégier un riz brut et non transformé, puis le préparer soi-même pour garder le contrôle sur son alimentation.
4. Associer le riz blanc à des accompagnements riches en nutriments : Le riz blanc n’a pas besoin d’être l’élément central du repas : c’est l’assiette globale qui compte. On peut l’équilibrer avec des protéines, des graisses saines et des légumes, afin de stabiliser la glycémie et d’assurer un repas complet. C’est d’ailleurs ainsi qu’il est traditionnellement consommé dans de nombreuses cultures.
5. Écarter les aliments infantiles à base de riz complet : Pour les bébés, mieux vaut éviter les bouillies ou céréales issues de riz complet, même préparées maison. Aucun aliment ne se compare au lait maternel en termes de valeur nutritive pour les nourrissons. Si vous allaitez encore, c’est le meilleur choix pour la santé de votre enfant et la vôtre. Cependant, il est compréhensible que toutes les mères ne puissent pas allaiter.
Dans ce cas, l’article recommande de préparer soi-même un lait infantile maison à partir d’ingrédients riches en nutriments : lait cru de vaches nourries à l’herbe, crème biologique crue et gélatine issue de bœuf nourri à l’herbe. Pour les enfants intolérants aux protéines de lait, une alternative hypoallergénique à base de viande est proposée.
Questions fréquemment posées sur l'arsenic dans le riz
Q : Quel est le principal risque sanitaire lié au riz vendu aux États-Unis ?
R : Le danger majeur est l’arsenic, métal lourd toxique présent dans plus d’un quart des produits à base de riz commercialisés aux États-Unis, souvent à des niveaux supérieurs aux limites de sécurité fixées par la FDA pour les céréales infantiles. Du cadmium, du plomb et du mercure ont également été détectés, mais l’arsenic reste le plus préoccupant, en raison de son lien avéré avec les troubles cognitifs, les cancers et les atteintes rénales.
Q : Le riz complet est-il plus sain que le riz blanc ?
R : Pas nécessairement. S’il conserve davantage de nutriments, il retient aussi de plus fortes concentrations d’arsenic et d’acides gras polyinsaturés comme l’AL, qui aggravent l’inflammation, la fonction mitochondriale et la résistance à l’insuline. Le riz blanc s’avère souvent plus sûr et plus digeste, surtout chez les personnes souffrant de troubles digestifs ou de maladies chroniques.
Q : Quel type de riz est le plus sûr à consommer ?
R : Les variétés les moins contaminées sont le riz basmati blanc d’Inde, le riz jasmin de Thaïlande et le riz blanc cultivé en Californie. Ces types affichent régulièrement des niveaux bien plus bas d’arsenic et de cadmium que le riz complet ou celui cultivé dans le sud-est des États-Unis.
Q : Peut-on réduire l’arsenic par une méthode de cuisson adaptée ?
R : Oui. Cuire le riz dans six à dix volumes d’eau et l’égoutter ensuite permet de réduire jusqu’à 60 % sa teneur en arsenic. Le trempage préalable renforce cet effet. Un simple rinçage est inefficace, et le riz instantané ou préemballé présente des risques supplémentaires liés à la transformation et à l’emballage.
Q : Certaines populations sont-elles plus vulnérables au riz contaminé ?
R : Oui. Les nourrissons, les femmes enceintes et les familles issues des communautés latino, hispaniques et américano-asiatiques consomment davantage de riz et sont donc plus susceptibles d’être exposés à des niveaux élevés d’arsenic. L’arsenic traverse le placenta et a été associé à une baisse du quotient intellectuel ainsi qu’à des dommages rénaux, ce qui rend l’exposition précoce particulièrement nocive.
🔎Sources et Références :
Commentaires
Enregistrer un commentaire