Une étude écossaise confirme que les confinements liés à la COVID ont provoqué des retards de développement chez toute une génération de jeunes enfants.
Cassie B. 28 novembre 2025
- Une étude majeure confirme que les confinements liés à la pandémie ont causé des dommages au développement chez les jeunes enfants.
- Des recherches ont mis en évidence une augmentation significative des problèmes de développement chez les tout-petits pendant les périodes de restrictions.
- Les dommages ont affecté des domaines clés comme la résolution de problèmes, la parole et le comportement.
- Ces dommages au développement ont persisté même après la levée des mesures de confinement.
- Des experts avertissent que les plans de planification des futures pandémies doivent prendre en compte leurs impacts sur le développement de l'enfant.
Une nouvelle étude de grande envergure a confirmé ce que beaucoup de parents craignaient : les politiques strictes de confinement et de distanciation sociale de l’ère COVID-19 ont infligé des dommages mesurables et durables au développement de toute une génération de jeunes enfants.
Une étude de l' Université d'Édimbourg , la plus importante du genre en Europe, dresse un constat alarmant du coût réel des restrictions liées à la pandémie. Elle révèle une augmentation significative des problèmes de développement chez les jeunes enfants, qui ont persisté même après la levée des mesures. Ces données mettent en lumière les conséquences profondes de politiques ayant privilégié un seul indicateur de santé au détriment du bien-être global des populations les plus vulnérables.
L'étude, publiée dans The Lancet Regional Health—Europe , a analysé les données de près de 258 000 enfants en Écosse. Elle a révélé que durant les 72 semaines de confinement et de distanciation sociale, de mars 2020 à août 2021, la proportion de jeunes enfants présentant au moins un trouble du développement a augmenté jusqu'à 6,6 %. Il ne s'agit pas d'une simple fluctuation, mais d'un écart considérable par rapport aux tendances pré-pandémiques, les augmentations étant plus importantes chez les enfants ayant subi des périodes de distanciation sociale plus longues.
L'équipe de recherche a analysé les bilans de santé de routine de plus de 80 % des enfants écossais âgés de 13 à 15 mois et de 27 à 30 mois. Les résultats étaient cohérents dans tous les domaines clés du développement, notamment la résolution de problèmes, le langage et le comportement. L'isolement et la réduction des interactions sociales imposés par l'État ont créé un environnement dépourvu des expériences riches et concrètes nécessaires à un développement cérébral sain.
De façon alarmante, les dégâts ne se sont pas simplement résorbés avec la levée des restrictions. La proportion d'enfants présentant des troubles du développement est restée supérieure aux niveaux pré-pandémiques, même après août 2021. Chez les plus jeunes, âgés de 13 à 15 mois, ces troubles ont continué d'augmenter malgré la levée des mesures, ce qui laisse penser que l'acquisition de certaines compétences fondamentales a pu être gravement compromise.
Le coût élevé de l'isolement
Le Dr Iain Hardie, chercheur à l' Université d'Édimbourg, a déclaré : « Les mesures de santé publique et sociales mises en place pour lutter contre la COVID-19 ont joué un rôle essentiel dans la limitation de la propagation des infections pendant la pandémie. Cependant, les résultats de notre étude suggèrent qu'elles semblent également avoir été associées à une augmentation des problèmes de développement chez les jeunes enfants. » Ce langage académique souligne une réalité tragique : le remède a été, à bien des égards, pire que le mal pour les jeunes esprits.
Les experts ont pointé du doigt plusieurs facteurs potentiels. Confinés chez eux, les enfants se sont trouvés exposés à un environnement et à des opportunités considérablement réduits. Le port généralisé du masque par les adultes a encore davantage privé les nourrissons des indices sociaux visuels que représentent les visages, pourtant essentiels à l'apprentissage de la communication et à la reconnaissance des émotions. Il en a résulté un environnement stérile sur le plan du développement pour les enfants, au moment le plus crucial de leur vie.
Un avertissement pour l'avenir
Le rapport lance un avertissement clair concernant les mesures de santé publique et sociales (MSPS), déclarant : « Nos conclusions soulignent la nécessité d’apporter un soutien supplémentaire aux enfants touchés par les MSPS liées à la COVID-19. » Il insiste également sur le fait que « la planification future des pandémies devrait prendre en compte les impacts potentiels des MSPS sur le développement de l’enfant. » Il s’agit d’une leçon cruciale qu’il faut retenir pour éviter qu’une telle crise d’origine humaine ne se reproduise.
La chercheuse principale de l'étude, la professeure Bonnie Auyeung, a exprimé l'espoir que ces travaux contribueront à « éclairer le débat sur la meilleure façon d'accompagner les enfants de l'ère COVID-19 dans leur développement au cours des prochaines années ». Ce soutien est absolument nécessaire, car les conséquences de ces politiques se feront sentir dans les salles de classe et les communautés pendant des années.
Cette étude marquante constitue une dénonciation accablante de l'idéologie du confinement. Elle apporte la preuve irréfutable que la santé mentale et le développement de nos enfants ont été sacrifiés, engendrant un héritage de souffrances inutiles pour les plus jeunes. Nous devons désormais prendre la mesure des dégâts causés et veiller à ce que les droits et les besoins des enfants ne soient plus jamais bafoués avec autant de désinvolture au nom de la santé publique.
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