Les diplômes universitaires sont devenus du papier toilette
Hal Turner 1er décembre 2025
L'intelligence artificielle (IA) a supprimé 77 999 emplois en 2025 dans 342 entreprises technologiques. En clair, vos diplômes universitaires ne servent plus à rien.
37 % des entreprises utilisant l'IA affirment que cette technologie a remplacé des travailleurs en 2023 car « ils n'étaient plus nécessaires ».
En 2024, 44 % des personnes utilisant ou prévoyant d'utiliser l'IA ont déclaré que des employés seraient « certainement » ou « probablement » licenciés.
Mais voici ce qui distingue celle-ci de toutes les autres révolutions technologiques : les grandes entreprises technologiques ont réduit de 25 % leurs embauches de jeunes diplômés en 2024 par rapport à 2023.
Il ne s'agit pas de postes automatisés, mais d'emplois qui n'existent plus.
L'arnaque que tout le monde vend : « L'IA va créer de nouveaux emplois ! »
Certes. Si 85 millions d'emplois devraient disparaître d'ici 2025, 97 millions de nouveaux postes pourraient être créés. L'idée paraît séduisante jusqu'à ce qu'on lise les petites lignes :
77 % des nouveaux emplois liés à l'IA exigent un master et 18 % un doctorat. Votre licence ? Inutile. Le nouveau tremplin, c'est le doctorat, hors de portée de la plupart des gens.
Ce qui se passe réellement : le PDG d’une grande entreprise technologique a révélé que 30 % du code de son entreprise est désormais généré par l’IA. Parallèlement, plus de 40 % des licenciements récents ont concerné des ingénieurs logiciels.
Les entreprises suppriment leurs services de rédaction et remplacent une part importante de leurs équipes de développement. Plus de 80 % des spécialistes du marketing numérique craignent déjà que l'IA ne remplace les rédacteurs de contenu – et ils ont raison.
Professions les plus à risque : programmeurs informatiques, comptables, auditeurs, assistants juridiques et administratifs, représentants du service à la clientèle, télévendeurs, correcteurs d’épreuves, analystes de crédit.
Vous remarquez une tendance ? Les emplois de cols blancs, les carrières universitaires, autrefois stables – ceux-là mêmes que vos parents vous disaient être « sûrs » – sont précisément ceux qui disparaissent.
Pour les hommes, la réalité est brutale : ils doivent quitter immédiatement l’université et s’orienter vers une école de métiers . Apprendre un métier : mécanicien automobile, mécanicien poids lourds, électricien, plombier, charpentier, tôlier, ferrailleur, conducteur d’engins de chantier (grues, bulldozers, pelleteuses), etc.
Pour les femmes, la situation semble désespérée. La bombe démographique est là : 79 % des femmes actives aux États-Unis occupent des emplois fortement menacés par l'automatisation, contre 58 % des hommes.
À l'échelle mondiale, 4,7 % des emplois occupés par des femmes sont fortement menacés par l'IA, contre 2,4 % pour les hommes.
Dans les pays à revenu élevé ? Près de 10 % des emplois féminins sont les plus menacés, contre un peu plus de 3 % pour les hommes. Il ne s’agit pas seulement de pertes d’emplois, mais d’une destruction systématique de richesse fondée sur le genre.
La prédiction que personne ne veut faire : des dirigeants de premier plan dans le domaine de l’IA avertissent que l’IA pourrait éliminer la moitié des emplois de cols blancs de niveau débutant d’ici 5 ans.
D'autres leaders mondiaux du secteur technologique appuient cette projection, prévoyant un impact potentiel sur la moitié de la population active mondiale d'ici 2027.
Il ne s'agit pas d'une transition progressive. Il s'agit de 14 % de travailleurs déjà déplacés par l'automatisation ou l'IA , et l'on estime que l'IA pourrait remplacer l'équivalent de 300 millions d'emplois à temps plein dans le monde.
En janvier 2025, le nombre d'offres d'emploi dans les services professionnels a atteint son niveau le plus bas depuis 2013, soit une baisse de 20 % par rapport à l'année précédente. En 2024, 40 % des candidats à un emploi de cadre n'ont même pas obtenu d'entretien.
Nous assistons aux prémices d'un phénomène sans précédent : toute une génération exclue des carrières pour lesquelles elle s'est formée , voyant l'IA effectuer son travail mieux, plus vite et pour une fraction du prix.
Le contrat social était « faire des études, travailler dur, faire carrière ». L’IA vient de rendre ce contrat caduc.
Et personne – ni les universités, ni les politiciens, ni les entreprises – n’a de plan pour la suite.
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