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Télétravailler sous ordonnance, le nouvel arrêt maladie des députés

 https://www.francesoir.fr/politique-france/teletravailler-sous-ordonnance-le-nouvel-arret-maladie-des-depute

Auteur(s)
France-Soir
Publié le 03 novembre 2025 - 16:55
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Le télétravail une nouvelle forme d'organisation du travail

THOMAS COEX / AFP

Entre « continuité d’activité » et surmenage, l’Assemblée nationale voudrait donner un cadre légal à des pratiques jusque-là discrètes. La commission des Affaires sociales, en pleine révision du budget de la Sécurité sociale 2026, a validé deux amendements permettant aux médecins de prescrire du télétravail ou un changement de poste plutôt qu’un arrêt maladie. Une mesure qui ferait de la convalescence une variable d’ajustement économique.

Selon Les Échos, 76 % des salariés interrogés par l’Observatoire du télétravail en octobre disent avoir déjà travaillé malades. Désormais, ce comportement pourrait devenir officiel, à condition que le poste s’y prête et que le salarié y consente. L’amendement du député LR Thibault Bazin précise que le médecin devra s’assurer de la compatibilité de la situation avec la santé du patient, éventuellement en lien avec le médecin du travail. En parallèle, une modification juridique entérine la jurisprudence de la Cour de cassation selon laquelle l’incapacité ouvrant droit aux indemnités ne dépend plus seulement de l’inaptitude au poste habituel, mais de l’impossibilité d’exercer toute activité salariée.

Derrière cette réforme se cache une double ambition : freiner la hausse vertigineuse des indemnités journalières, passées de 6 à plus de 11 milliards d’euros en quinze ans, et lutter contre la fraude. Un amendement complémentaire impose même aux organismes de Sécurité sociale de signaler toute fraude à l’employeur, qui pourra suspendre le maintien de salaire. Les syndicats y voient déjà une pente glissante entre confiance et contrôle.

Et en commentaire

patricedoui

  • Ce 1er novembre 2025, le pouvoir en place, incarné par les hautes sphères de l’État, s’est offert un joli cadeau.
    🔹Aux magistrats de l’ordre judiciaire, on promet une « amélioration significative » de leur rémunération et de leur carrière dans un décret présenté par le ministre de la Justice.
    ▪️Le message est limpide : pendant que l’État souligne à quel point « les finances sont tendues », il trouve pourtant le budget, l’énergie et la priorité pour revaloriser ceux qui veillent, ou du moins paraissent veiller, au bon fonctionnement du système judiciaire.
    ▪️Sous couvert d’une « refonte statutaire » et d’une « harmonisation » avec les grands corps de la fonction publique, cette réforme se traduit concrètement par :
    - la suppression des groupes d’indices hors échelle-lettre dans l’échelonnement des magistrats.
    - la création de trois grades, dont le grade sommital est « à forte reconnaissance ».
    - une grille indiciaire allongée, censée offrir des perspectives « plus lisibles, plus justes » pour ceux qui composent la haute magistrature.
    ▪️Et pendant ce temps ? Pendant que les soignants crient, pendant que les enseignants sont mal payés, pendant que les hôpitaux ploient sous la surcharge et que les citoyens voient leur pouvoir d’achat s’éroder, on délègue les priorités. On choisit qui mérite d’être mis « à l’honneur » et qui doit encore attendre.
    ▪️Le vrai point de rupture : ce n’est pas qu’on revalorise les magistrats, ce n’est pas immoral en soi, c’est qu’on substitue les urgences du pays par des gestes symboliques bien médiatisés. On choisit de valoriser ceux qui, au fond, garantissent l’ordre établi, plutôt que ceux qui subissent l’ordre.
    ▪️Le régime actuel fait un pari : investir dans ceux qui « garantissent l’État de droit », mais surtout l’État tel qu’il existe, pendant que l’on vend aux citoyens la rigueur, l’effort, la patience. On leur dit « il n’y a plus d’argent », mais on trouve l’argent pour qui on veut


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