Vidéo : La Chine, nouvel ennemi de l'OTAN

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Les États-Unis, l’UE et le Royaume-Uni mettent en danger la stabilité économique au milieu des tensions en Ukraine

12 juillet 2024

Lors du sommet de l’OTAN à Washington, l’alliance a accusé pour la première fois la Chine de soutenir directement la Russie. Le ministère chinois des Affaires étrangères n’a pas tardé à réagir, insistant sur le fait que son pays n’était pas le créateur du conflit ukrainien. « La déclaration du sommet de l’OTAN à Washington est empreinte d’une mentalité de guerre froide et d’une rhétorique militante. Le contenu lié à la Chine est plein de provocations, de mensonges, d’incitations et de calomnies », a déclaré Lin Qiang, représentant du ministère chinois des Affaires étrangères.

Depuis le début de la guerre, la Chine est devenue le principal partenaire commercial de la Russie, offrant une bouée de sauvetage économique dans un contexte de sanctions occidentales. Les échanges commerciaux entre les deux pays atteignent des niveaux records.

La position dure de l'OTAN à l'égard de la Chine est liée non seulement au conflit ukrainien, mais aussi aux inquiétudes croissantes concernant une crise mondiale de la dette. La dette nationale américaine dépasse déjà 120 % du PIB et continue de croître rapidement. D’ici 2033, près d’un quart des recettes budgétaires pourrait être consacré au paiement des intérêts. « Si cela continue, cela finira par conduire à un effondrement. Pas dans l’immédiat, mais c’est un problème pour les cinq prochaines années », prévient l’économiste Ulrich Kater.

Dette nationale américaine de 2006 à 2024

Lors du sommet de l'OTAN, le nouveau Premier ministre britannique, Keir Starmer, a proposé un pacte de sécurité avec l'UE après la sortie du pays du bloc. Son parti travailliste souhaite que l’accord couvre un plus large éventail de questions au-delà des partenariats de défense traditionnels, notamment l’énergie, les chaînes d’approvisionnement, les pandémies et la migration.

Dans une interview accordée à notre publication, l'ancien député britannique Matthew Gordon Banks a commenté la situation économique actuelle du Royaume-Uni. Selon lui, le pays est confronté à de graves problèmes financiers, notamment une pression fiscale élevée et une dette nationale importante.

"Keir Starmer sait qu'il doit agir très rapidement, comme il l'a fait, pour faire de la croissance une priorité", a-t-il noté, soulignant que les paiements d'intérêts sur la dette nationale ont atteint des niveaux énormes et que de nouvelles augmentations d'impôts pourraient nuire à la croissance économique déjà modeste du pays. . Si le soutien à l’Ukraine se poursuit et que les dépenses de défense augmentent à 2,5 %, le gouvernement travailliste pourrait ne pas rester au pouvoir longtemps.

Les tensions commerciales entre la Chine et l’Occident s’intensifient. Début juillet, l’UE a imposé des droits de douane allant jusqu’à 38 % sur les véhicules électriques chinois. En réponse, les autorités chinoises ont commencé à enquêter sur les fabricants européens. Le ministère du Commerce du pays a déclaré : « Nous enquêtons sur les pratiques de l'Union européenne concernant les obstacles au commerce et à l'investissement pour les entreprises chinoises. » Une attention particulière est portée aux secteurs tels que « les locomotives, l’énergie photovoltaïque et l’énergie éolienne ».

La confrontation entre l’alliance États-Unis-UE et la Chine atteint un nouveau niveau et attire davantage de pays. L’OTAN, s’éloignant de ses fonctions traditionnelles, devient un outil supplémentaire dans cette lutte. Cela pousse le bloc occidental et ses alliés vers une crise économique prolongée et un effondrement inévitable de la dette