L'opportun scandale SERVIER qui cache la forêt McKinsey
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L’opportun scandale Servier qui cache la forêt McKinsey
L’arbre qui voudrait cacher la forêt du McKinsey conseiller sanitaire du gouvernement et ses milliards d’€ ? Le Canard ressort le Mediator !
SERVIER, UNE SUBVENTION DE 800 000 € peut-être ou pas… LES PAUVRES ! Certes il y a de quoi protester, mais les 3 milliards d’€ déjà donnés à Pfizer [1] pour des pseudo-vaccins toxiques et inutiles n’ont droit qu’au silence des médias et du Canard. ET LES DEUX MILLIARDS ET DEMI POUR CONSEIL DE MCKINSEY, SILENCE ? Pourquoi ?
Ce n’est pas nouveau. Feuilletez le site de Marc Girard [2] pour plus d’informations sur ce scandale bien médiatisé onze ans après sa dénonciation.
« 23/08/2011 Dr Marc Girard [3]
“Que les médicaments dangereux (et, plus encore, leurs effets indésirables parfois désastreux) soient protégés par une certaine omerta, cela n’est pas douteux. C’est d’ailleurs l’une des raisons de mon scepticisme à l’égard des « scandales » complaisamment médiatisés, tels que celui de Mediator actuellement en France : car il faut bien comprendre que ceux dont on parle, si choquants soient-ils, ne sont qu’une infime fraction de ceux qui existent »
SUBVENTION ACCORDÉE À SERVIER ?
Un jour oui, un jour non, tout dépend de l’émotion des foules… Drôle de façon de faire de la politique en France à moins que le cabinet McKinsey ne soit trop occupé en ce moment pour conseiller le gouvernement, avec les milliers de tweets qui trouvent bizarre cette façon de gérer la France. Bizarre, vous avez dit bizarre…
Bref il était question d’une subvention de l’État accordée à Servier… Et puis le canard a couiné… et l’indignation des victimes du Mediator a conduit le Président à annuler la subvention le samedi 26 mars en plein scandale McKinsey et la ministre à écrire aux victimes du Mediator. Comme diraient certains : « ben voyons… »
Petit rappel : Le Mediator, médicament antidiabétique commercialisé par le laboratoire Servier, a été retiré du marché en 2009, présumé d’être à l’origine de graves lésions cardiaques. Le nombre de décès est estimé entre 500 à 2 000 personnes.
Pendant 33 ans, de 1976 à 2009, le Mediator a bénéficié d’une autorisation de mise sur le marché en France. Ce médicament était indiqué chez les personnes en surcharge pondérale atteintes de diabète de type 2. Toutefois, ce traitement a surtout été prescrit comme coupe-faim à 5 millions de personnes.
Le 29 mars 2021, le tribunal de Paris a rendu son jugement et a condamné les laboratoires Servier à 2,7 millions d’euros d’amende pour « tromperie aggravée » en ayant « sciemment dissimulé les propriétés « coupe-faim » et les dangereux effets secondaires » du médicament. »
Très tôt après sa commercialisation, le Mediator® est soupçonné de multiplier le risque de valvulopathies cardiaques !
En 1999, il est retiré du marché en Italie en raison de son risque pour la santé. La Haute autorité de santé (HAS) se prononce contre le remboursement du Mediator, jugeant qu’il ne présente pas d’intérêt médical.
En 2003, il est retiré du marché espagnol.
En 2007, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps, devenue ANSM) recommande de ne plus le prescrire comme coupe-faim. On se réveille.
En 2007, Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest relance l’alerte connue mais ignorée sur les dangers du Mediator, après avoir enquêté pendant 10 ans sur ses effets cardiaques. Elle signale des cas de valvulopathies cardiaques à l’Agence du médicament.
Le 30 novembre 2009, le Mediator et ses génériques sont enfin retirés de la vente en France par l’Afssaps. La vérité éclate dans la presse et l’affaire tourne et la catastrophe sanitaire devient un scandale. Xavier Bertrand, ministre de la Santé de l’époque, souhaite que tous les patients ayant été traités par le Mediator consultent leur médecin. Au total, 5 millions de personnes ont utilisé le Mediator® en France entre 1976 et novembre 2009. L’Office national d’indemnisation des accidents médicaux a reçu plus de 9 000 demandes d’indemnisation.
Dix ans après la révélation de ce scandale sanitaire en France, le procès du Mediator s’est ouvert le 23 septembre 2019 au tribunal de grande instance de Paris. Les prévenus, à savoir des cadres du laboratoire Servier et de l’Agence du médicament, ont été jugés pour tromperie aggravée avec mise en danger de la santé, escroquerie, homicides et blessures involontaires et trafic d’influence.
Le 29 mars 2021, soit 11 ans après la fin de la commercialisation du Mediator et plus de 517 heures d’audience, le tribunal de Paris a condamné le laboratoire Servier à 2,7 millions d’euros d’amende pour « tromperie aggravée » Il a fait appel. L’ex-numéro 2 du groupe Servier a été condamnée à 4 ans de prison avec sursis. Le groupe pharmaceutique a toutefois été relaxé du délit d’escroquerie. L’Agence du médicament (ANSM) a été condamnée à 303 000 euros d’amende. [4]
LE SCANDALE DU JOUR
L’État devait octroyer 800 000 € d’aide au laboratoire Servier qui a réalisé 4,7 milliards d’€ de CA en 2021, « pour relocaliser la production de 5 médicaments. 2 sont jugés « inefficaces » voire « dangereux » par la Haute autorité de Santé, ce qui pourrait se discuter néanmoins car il faut avoir en tête que tous les vieux médicaments efficaces ou non finissent par disparaître ou en tous cas non remboursés (sous prétexte d’inefficacité) pour être remplacés par d’autres beaucoup plus onéreux. Donc l’argument d’inefficacité est à prendre avec des pincettes. Ce qui ne justifie en rien la subvention pour autant [5].
Le but officiel : le gouvernement avait décidé de verser cette subvention au groupe pharmaceutique dans le cadre du plan de réindustrialisation du médicament.
Un courrier envoyé aux collectifs de victimes du Mediator : sauve qui peut
Dans une lettre envoyée le 26 mars, la ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher écrit que « compte-tenu de cette émotion que nous entendons, et dans un esprit d’apaisement, je tenais à vous informer que nous avons décidé d’annuler cette subvention au bénéfice du site de Gidy. »
La ministre justifie cependant l’octroi initial de cette subvention dans un souci de « reconstruction du tissu industriel français » et de « réappropriation de notre souveraineté industrielle ». Elle explique également qu’il faut « rattraper le sous-investissement, voire le désinvestissement, dans certaines industries de santé. »
« C’est une prime aux délinquants et aux marchands de poison », Irène Frachon, lanceuse d’alerte de l’affaire Mediator, indignée par la subvention de 800 000 € accordée aux laboratoires Servier par le gouvernement, mais n’aurait pas été choquée semble-t-il il y a quelques mois par la publicité pour le « vaccin » anticovid » en essai thérapeutique, ni par les obligations vaccinales des tout petits en 2017. Indignation à géométrie variable. Restons vigilants.
DES LIENS DE LONGUE DATE AVEC L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE ET SERVIER EN PARTICULIER
- Macron a des liens anciens avec Servier ET BIG PHARMA en général. On se souvient qu’un de ses deux conseillers santé, JJ Mourad avait dû démissionner pour cause de conflits d’intérêts… [6]
L’équipe de campagne du candidat Macron connaissait-elle l’existence du site internet mis en place par le gouvernement après l’affaire Mediator, la base Transparence Santé se demande la journaliste… « Si elle l’avait regardé, aurait-elle choisi le Pr Jean-Jacques Mourad, interniste à l’hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour être le conseiller Santé du candidat à la présidentielle ? Car tout était là. Une liste longue comme le bras de liens d’intérêts avec Servier, le fabriquant du Mediator ».
Entre le 1er janvier 2013 et fin juin 2016, le Pr Mourad a comptabilisé plus de 66 interventions payées par le groupe pharmaceutique (donc une à deux par mois) et plus de 80 000 euros de frais de restaurant et de transport. Le 20 janvier 2014, il a même bénéficié d’une nuit d’hôtel d’un prix de 900 euros.
L’alerte concernant le Pr Mourad est venue du Formindep, l’association qui milite pour une information médicale indépendante. Elle a questionné sur Twitter : « Qui parle ? Le porte-parole de Macron ou le speaker de Servier ? » Le Formindep s’est ému après la participation du médecin aux Rencontres de l’officine, le 4 mars 17, à Paris, où il représentait Emmanuel Macron.
« Quand vous faites du mal à vos laboratoires pharmaceutiques, comme on l’a fait, ils détruisent de l’emploi, ils ferment des sites. » discours de Nevers en 2017.
Le 6 janvier 2017, lors d’un discours à Nevers, Emmanuel Macron dit : « Vous le savez, nous prenons à 100 % en charge les affections longue durée (ALD). En 2011, une mauvaise décision a été prise : celle qui a consisté à sortir des ALD l’hypertension artérielle. (…) Il y a 1 million d’hypertendus sévères, il y en a 50 000 chaque année. Et là c’est une bêtise de ne pas bien les couvrir. Pourquoi ? Parce qu’ils font, ces hypertendus, des accidents vasculaires cérébraux plus facilement, des pathologies, des lésions, des maladies beaucoup plus graves qui vont nous coûter beaucoup plus cher dans six mois, dans un an. Et donc je veux que les hypertendus sévères soient désormais pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie.»
Le Pr Mourad démissionnaire est – oh surprise- un grand spécialiste de… l’hypertension. Et que le laboratoire Servier a justement pour médicaments phares des hypotenseurs.
Auprès de E. Macron, reste un conseiller Santé, le Pr Jérôme Salomon, un « Kouchner boy », proche de Didier Tabuteau, premier directeur de l’Agence du médicament de 1993 à 1997… à des dates clés du Mediator. La boucle est bouclée » [7].
En conclusion, ne nous laissons pas abuser par les nuages de fumée qui visent à masquer avec l’aide du Canard (volontaire ou non ?) le gigantesque scandale de McKinsey qui dirige de fait la France et tant d’autres pays qui prennent du coup les mêmes décisions depuis des années avec une accélération sous ce quinquennat. Souhaitons-nous que cela perdure ?
Et lisez en détail l’article du Nouveau-monde.ca
Nicole Delépine
[1] à ce jour d’après l’OMS 154 105 693 doses de vaccin ont été administrées au prix moyen de 20 euros
[2] https://www.rolandsimion.org/13524-2/
[3] Élargissement des obligations vaccinales: mystérieuse épidémie chez les lanceurs d’alerte – Le site du Dr Marc Girard (rolandsimion.org)
[4] Mediator : affaire, effets du médicament, nombre de morts (journaldesfemmes.fr)
[5] « En plus de sa production historique du Mediator, certains médicaments aujourd’hui fabriqués dans cette usine sont jugés inutiles voire dangereux par les autorités de santé. Par exemple, le Triplixam, un diurétique, n’est pas remboursé par la Sécurité sociale, car la Haute autorité de Santé (HAS) l’a jugé inutile. Même chose pour le Vastarel, contre les vertiges et acouphènes ». On peut se demander pourquoi ils ont été si longtemps remboursés…
[6] Un médecin qui conseillait Servier quitte l’équipe Macron (lefigaro.fr) Par Anne Jouan le 07/03/2017
[7] il est vice-président du Conseil d’État depuis le 5 janvier 2022, après en avoir présidé la section sociale du 6 juin 2018 au 5 janvier 2022. A travaillé dans les cabinets ministériels auprès de Claude Évin (Santé, 1988-1991), de Martine Aubry (Emploi et solidarité, 1997-2000) et de Bernard Kouchner (Santé, 1992-1993 et 2001-2002). Il est également le premier directeur général de l’Agence du médicament (1993-1997). Tous, cabinets de ministères supposés de gauche pour ceux qui douteraient des liens politiques du président qui vient de le nommer en janvier 22 vice-président du Conseil d’État.
Dans le secteur privé, il a occupé la direction générale de la Fondation Caisses d’épargne pour la solidarité pendant neuf ans (2003-2011).
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