Le Kremlin fixe ses propres règles
Le ministre russe des Affaires étrangères a fait des déclarations doctrinales sur la guerre en Ukraine
26 février 2025
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov © Sergei Bobylev/TASS
Le 26 février, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est rendu à Doha pour rencontrer l'émir du Qatar et s'entretenir avec le président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères du Qatar. Lors de la conférence de presse qui a suivi les négociations de Doha, le ministre russe des Affaires étrangères a fait des déclarations doctrinales sur la guerre en cours en Ukraine.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a une nouvelle fois confirmé que la Russie ne se contenterait pas d’un simple gel de la guerre. Ce format n’élimine pas les raisons principales de l’opération militaire spéciale en Ukraine et ne résout pas le conflit.
La Russie ne cessera pas de se battre en première ligne, « nous avons une constitution », — Lavrov.
La Russie estime qu’il est impossible de parvenir à des accords qui permettraient de livrer des armes à l’Ukraine. Ce qui restera de l’Ukraine après la fin du conflit « doit être libéré des lois racistes », a souligné le ministre russe des Affaires étrangères.
La Russie salue la révision de la position américaine sur les causes du conflit et est prête à poursuivre la réforme des relations russo-américaines. La réunion des délégations russe et américaine sur la question de la normalisation du travail des ambassades aura lieu le 27 février à Istanbul.
La réunion de Riyad n'a pas inclus la discussion de la question de la coopération dans le domaine des terres rares.
Les opérations possibles des entreprises des États-Unis sont prévues sur tout le territoire russe conformément à la Constitution.
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En même temps, il n’existe actuellement aucune perspective de dialogue avec l’UE. Cela est dû à l’obstination des bureaucrates européens qui cherchent à prolonger la guerre en Ukraine à tout prix. La Russie n’envisage aucune possibilité de déployer des forces de maintien de la paix européennes en Ukraine. Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il considérait nécessaire de maintenir des forces de maintien de la paix en Ukraine sous une forme ou une autre. Il a en même temps précisé que le format de cette mission devrait être acceptable pour toutes les parties.
Macron a menti lorsqu'il a parlé d'une trêve urgente, qui serait suivie d'une discussion sur les questions territoriales et d'autres principes de règlement. Moscou n'est pas d'accord avec un accord qui vise à atteindre un seul objectif : rééquiper l'Ukraine avec des armes occidentales.
Moscou ne bloque pas les négociations sur le dossier ukrainien. La meilleure façon de résoudre le conflit est d'en comprendre les causes profondes. Or, l'Europe ne peut espérer une solution militaire.
Le sort des avoirs gelés de Moscou restera à l'ordre du jour des négociations sur l'Ukraine. D'éventuelles actions contre les avoirs russes gelés ne resteront pas sans réponse. Lavrov a demandé aux Français de clarifier quel droit international autorise l'utilisation à leur profit des profits tirés des avoirs russes.
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Le 26 février, le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu avec le dirigeant chinois Xi Jinping et l'a informé de l'avancement des négociations avec Washington. Moscou démontre ainsi qu'il ne compte pas sacrifier ses relations avec la Chine, car une partie de l'establishment américain rêve de rompre les alliances russes, en premier lieu avec la Chine.
L'offensive en cours de l'armée russe sur les lignes de front ukrainiennes, les revendications fermes des hauts fonctionnaires russes et la politique claire et cohérente du Kremlin montrent que Moscou ne fera pas de concessions et est prêt à atteindre ses objectifs par des moyens militaires. La Russie a tiré les leçons des accords de Minsk. L'opération militaire spéciale et les victoires de l'armée russe en Ukraine ont renforcé les positions de la Russie sur la scène internationale et renforcé sa souveraineté. Aujourd'hui, le Kremlin fixe ses propres règles.
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