Fini de jouir, comme en 1940, déclare Gérard Miller

 


Gérard Miller, souvent surnommé " le psy rouge" répond dans la vidéo ci-après  à Pablo Pillaud- Vivien et Pierre Jacquemin , sur  l'état psychologique  des français. 

https://www.youtube.com/watch?v=S-ix5OmtRIQ

Le résumé qui suit reprend  les thèmes développés dans la vidéo  et vient du site http://www.regards.fr

Sur l’état dépressif de la société française 

« Le confinement 1 et le confinement 2 n’ont rien à voir. »

« Dans le confinement 1, il y a eu beaucoup des souffrances et nul ne saurait les minimiser. Mais pour des millions de personnes, aussi paradoxal que ça a pu apparaitre, était plutôt un moment agréable d’un point de vue psychologique. »

« Dans le confinement 1, pour l’immense majorité des patients que j’avais au téléphone, j’étais frappé de voir que les gens étaient plutôt heureux. Et surtout ils pensaient au monde d’après, comme un monde meilleur où on tirerait les leçons de cette pandémie et du reste : produire plus près, avoir des médicaments sans les faire venir de Chine, travailler moins… »

« Ce confinement numéro 2 est totalement différent. Je vois les gens - y compris sur le divan - être beaucoup plus malheureux psychologiquement avec un sentiment d’avenir bouché. Et je crois que le gouvernent contribue à ça. »

« Il s’agit  d’une détresse individuelle, d’abord. Les gens ont le sentiment d’être abandonnés. »

« Nous sommes lâchés par nos idéaux. »

« C’est une période psychologiquement dépressive parce qu’il n’y a plus la possibilité de croire que l’expérience douloureuse que nous traversons sera un temps soit peu prometteuse. »

« Cette période psychologiquement dépressive me rappelle la période de 1940. En 1940, au moment de la défaite, les français ont eu le sentiment qu’ils étaient lâchés de toute part (…). Pétain considérait que les souffrances qu’enduraient les Français étaient essentiellement dues qu’on avait pris trop de plaisir. Pétain était celui qui disait : fini de jouir. Est-ce que vous n’êtes pas sensible au fait que c’est exactement ça qu’on nous dit aujourd’hui. »

« Comme en 1940 on nous explique qu’il y a une culpabilité de notre part. Il y a quelque chose qui va dans le sens de la dépression. »


Sur les conséquences économiques, sociales et culturelles de la crise sanitaire  

« Pour un certain nombre de gens, cette crise est une aubaine. Il y a un enrichissement insensé d’une poignée d’individus. »

« La dépression que nous connaissons aujourd’hui n’est pas seulement liée à la situation économique même si elle est une donnée essentielle. »

« Les étudiants sont par exemple à bout de souffle parce qu’ils vivent dans des conditions précaires, qu’ils n’ont plus la possibilité d’avoir ce rapport au savoir qui est un soutien dans l’existence : nous apprenons aussi pour aller mieux, pas seulement pour aller au boulot. »

« Je comprends la mobilisation des catholiques. Il y a un tel besoin de croire en ce moment, que la religion va faire un bon en avant et les églises vont se re-remplir. »

« Dans la période d’avant le Covid il y avait encore la possibilité de se raccrocher à quelques espérances. » 

« Ce système s’accroche à lui-même et il ne faut pas sous estimer la peur des bien-pensants. »

« Tout est fait aujourd’hui pour que nous oublions nos espérances du premier confinement. Que nous oublions le monde d’après. »

« Je crois à l’effet d’aubaine de cette crise : certains de nos gouvernants ont intérêt à maintenir le plus longtemps possible cet état d’esprit collectif qu’on voudrait qu’on ait : avoir peur et se sentir coupable. » 

« Le grand slogan du moment c’est : ne bougez pas. Sauf pour aller bosser. »


Sur la possibilité d’isoler des cas positifs au Covid

« On nous dit tester, tracer, isoler et comme on n’arrive ni à tester ni à tracer, on va isoler. »

« L’isolement va dans le sens de ce rêve d’un peuple qui ne sortirait que pour aller bosser. »

« L’isolement c’est faire en sorte qu’il n’y ait plus de collectif. ON ne peut plus manifester ni mener d’action collective. »

« L’isolement c’est l’ambition profonde de l’idéologie dominante c’est-à-dire de faire de nous des particules élémentaires séparées les unes des autres. »


Sur l’absence de prise en compte de la santé psychique des Français 

« Nous vivons dans une société qui sous estime la santé psychique. »

« On parle de la destruction de l’hôpital public mais il y a un nombre incroyable de fermetures de services psychiatriques en France. »

« Notre société considère la santé psychique comme secondaire. »

« Il faut au maximum sortir en respectant les règles mais en étant furieux de les respecter. »

« Il faut garder en soi le sentiment de révolte. »


Sur l’alternative possible en 2022

« Je crains de ne pas pouvoir dire que la conséquence de cette gestion malheureuse ou complexe de la crise et plus généralement la façon dont ce gouvernement se conduit, c’est-à-dire liberticide, que ça aura comme conséquence que nous allons changer. »


Sur le boycott de CNEWS par EELV  

« Chacun se fixe ce qui est supportable pour lui ou pas. »

« Je suis sur LCI qui est une chaine possédée par Bouygues et on pourrait considérer que je me compromets avec le grand capital - au même titre que quand je vais au Mc do avec mes enfants ou quand je porte un jeans Levis. »

« J’ai toujours refusé les invitations de l’émission de Zemmour et Naulleau, ou même les invitations de CNEWS. Je ne pouvais pas. De la même manière que je ne peux pas être sur RT. »

« Pour CNEWS, c’est un cas à part. C’est une chaine qui a comme objectif que Marion Maréchal Le Pen arrive au pouvoir. »

« Les dirigeants de CNEWS considèrent que Marine Le Pen est trop à gauche. »

« On peut considérer qu’il y a dans cette chaine quelque chose à part même s’il y a là-dedans des journalistes honnêtes qui font leur boulot. »

« Je trouve parfaitement acceptable la décision des Verts et je sais que tout le monde ne pourra pas forcément l’appliquer parce que quand on fait de la politique, on a besoin d’aller dans les médias. »



 


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