Comment Facebook prévoit de lire votre cerveau

Texte anglais  à : https://childrenshealthdefense.org/defender/facebook-plans-read-your-brain/?

Dans un fichier audio divulgué le mois dernier à la presse, le directeur de la technologie de Facebook discute d'un capteur qui, selon lui, peut lire «des signaux neuronaux provenant de mon cerveau, de ma moelle épinière le long de mon bras, jusqu'à mon poignet».

De nouvelles informations sur les efforts de Facebook pour développer une technologie de lecture cérébrale ont été révélées le mois dernier après qu'un enregistrement d'une réunion d'entreprise a été divulgué à la presse.

S'adressant au fondateur et PDG de Facebook, Mark Zuckerberg et à d'autres hauts dirigeants du géant des médias sociaux, le directeur de la technologie Mike Schroepfer a présenté un aperçu d'un capteur qui, selon lui, peut lire «des signaux neuronaux provenant de mon cerveau, de ma moelle épinière le long de mon bras, vers mon poignet."

Il a ajouté que "ce capteur que nous construisons détecte les signaux neuronaux , les interprète et me permet de contrôler le dispositif." Cela inclut, par exemple, taper ou jouer à des jeux vidéo avec des commandes mentales.

Les révélations de Schroepfer sont les dernières issues de la quête secrète de plusieurs années de la société Big Tech pour mettre en place un dispositif neuronal. Le projet a commencé avec des plans pour une «souris cérébrale» qui permettrait aux utilisateurs de taper avec leur esprit, comme l'a annoncé en 2017 le directeur du laboratoire de recherche  building 8 de Facebook aujourd'hui disparu,  

Depuis lors, Facebook a acheté la start-up d'interface neuronale CTRL-Labs, qui est  le développeur d'un bracelet expérimental qui prétend donner aux utilisateurs la possibilité de faire fonctionner des ordinateurs en réfléchissant.

Dans un article annonçant l'acquisition de CTRL-Labs en 2019, le directeur de Facebook Reality Labs, Andrew Bosworth, a affirmé que le bracelet «décodera» les signaux neuronaux et «les traduira en un signal numérique que votre appareil peut comprendre». "Il capture votre intention afin que vous puissiez partager une photo avec un ami en utilisant un mouvement imperceptible", ou en "ayant l'intention de", a-t-il ajouté.

Plus tôt cette année-là, Facebook a révélé les détails d'un casque de lecture de pensées ,  dans un article publié dans Nature Communications. Des chercheurs soutenus par la société ont affirmé que l'algorithme de la technologie du casque pouvait interpréter la parole à partir de signaux cérébraux avec une précision de 61 à 76%.

L'équipe de recherche a publié un autre article en 2020 détaillant un système d'intelligence artificielle capable de traduire des pensées en texte en temps réel en analysant les données du cerveau. 

L'IA avait un taux d'erreur aux environs de  3%, selon l'étude. Dans l'audio divulgué de décembre, Schroepfer a noté que Facebook utilise de manière prolifique l'intelligence artificielle pour censurer certains utilisateurs, se vantant de ce que les robots d'IA suppriment 95% des «discours de haine».

«Nos investissements dans la technologie ne consistent pas seulement à assurer le fonctionnement de nos services», a déclaré Schroepfer. «Nous ouvrons la voie à de nouvelles expériences révolutionnaires qui, sans hyperbole, amélioreront la vie de milliards de personnes.»

Outre Facebook, plusieurs autres entreprises technologiques importantes  se sont aventurées dans la technologie neuronale. En mars dernier, Microsoft a breveté un système de crypto-monnaie qui intègre des capteurs portables pour suivre les ondes cérébrales des utilisateurs. 

Neuralink, une startup fondée par le PDG de Tesla, Elon Musk, veut aller encore plus loin, avec des puces informatiques implantables pour traiter les troubles neuronaux.