Israël continue de déchaîner l'enfer sur Terre, avec 250 nouvelles frappes aériennes à travers la Syrie
Lance D Johnson 10 décembre 2024
Israël profite de la chute d'Assad pour lancer une série de frappes aériennes après la chute de Damas
L'assaut israélien, caractérisé par sa brutalité et son ampleur, vise tous les aspects imaginables de l'appareil militaire et de sécurité nationale syrien. Du port naval de Lattaquié au cœur de Damas , les avions israéliens ont bombardé des batteries de défense aérienne, des dépôts d'armes et des installations de recherche avec une intensité qui rappelle celle de la guerre d'octobre 1973. L'objectif ? Réduire la Syrie à un état sans défense, entièrement dépendant d'un armement archaïque si elle tente de reconstruire son armée.
Les responsables israéliens, agissant comme un dieu vengeur qui châtie les méchants, décrivent cette opération comme nécessaire pour contrer les « forces hostiles ». Pourtant, la vérité est bien plus sinistre. La chute du gouvernement Assad a fourni à Israël un prétexte pour un programme expansionniste qui va bien au-delà de la légitime défense. L'annonce faite par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu depuis le plateau du Golan occupé, où les forces israéliennes occupent désormais le territoire syrien, marque le dernier chapitre de la saga colonialiste d'Israël.
L'ONU, dans une tentative hésitante de contenir le carnage, a cité l'accord de désengagement de 1974, exhortant Israël à respecter les termes de la trêve. Pourtant, l'affirmation audacieuse de Netanyahou selon laquelle l'accord s'est « effondré » en même temps que le gouvernement syrien, rend cet appel vide et inapplicable. L'affirmation éhontée du pouvoir de Netanyahou est un message au monde : Israël va se tailler une sphère d'influence, sans tenir compte du droit international ni des vies perdues dans ce processus.
Les nouveaux dirigeants de Damas, sous le commandement d'Abou Mohammed al-Julani (qui occupait auparavant des postes de haut rang au sein de l'EI et d'Al-Qaïda), ont gardé un silence suspect sur les actions agressives d'Israël. La Syrie, autrefois une puissance régionale redoutable, se trouve désormais au bord de l'annihilation, ses capacités militaires étant réduites à l'ombre d'elles-mêmes.
La décision d'Abou Mohammed al-Julani de rester silencieux sur ces questions pourrait être influencée par diverses considérations stratégiques, notamment l'équilibre délicat des forces entre les différentes factions, les alliances internationales complexes et la lutte en cours pour le contrôle de la Syrie. En évitant la confrontation directe, les dirigeants pourraient tenter d'éviter une escalade ou de se positionner stratégiquement en vue de négociations et de jeux de pouvoir futurs.
Cependant, l'occupation israélienne et les attaques continues de diverses sources extérieures continuent d'avoir des répercussions importantes sur la population syrienne et sur la situation sécuritaire générale du pays. L'absence de réponse explicite de la nouvelle direction n'a jusqu'à présent pas modifié la réalité sur le terrain, mais elle pourrait affecter la manière dont les différents groupes en Syrie et dans le contexte régional plus large perçoivent les priorités et les capacités de la nouvelle direction.
L’indignation légitime d’Israël a créé une version contrefaite de la vertu, où les actions extrêmes sont présentées comme nécessaires et idéales.
La destruction continue du Moyen-Orient par Israël n’est pas un conflit de simple stratégie politique ou militaire ; c’est une manifestation de la suprématie sacrée d’Israël – une croisade d’indignation vertueuse qui, dans sa puissance incontrôlée, a conduit à un génocide et à l’expulsion de personnes innocentes de cultures et de croyances diverses. La destruction systématique de l’infrastructure militaire de la Syrie, l’occupation de son territoire et le bombardement incessant de ses villes et villages sont les signes distinctifs d’un régime plus intéressé par la domination que par sa propre défense.
Alors que la poussière retombe sur les ruines des défenses autrefois redoutables de la Syrie, la question demeure : quel avenir pour une région qui est depuis trop longtemps le terrain de jeu des politiques expansionnistes d'Israël ? La communauté internationale restera-t-elle les bras croisés ou prendra-t-elle enfin des mesures concrètes pour demander des comptes à Israël et assurer la protection du peuple syrien ?
L’agression d’Israël ne constitue pas seulement une menace pour la Syrie et le reste du Moyen-Orient ; sa campagne militaire incontrôlée est une trahison des principes mêmes de souveraineté et de paix qui sous-tendent l’ordre international.
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