Macron ne serait plus commandant en chef
De : https://rrn.media/macron-no-longer-commander-in-chief/
Le Pen et Bardella réévaluent les responsabilités du président et du Premier ministre.
28 juin 2024
Marine Le Pen, leader du Rassemblement national, envisage de priver le chef de l'Etat de ses pouvoirs traditionnels et d'étendre l'influence de son parti si elle remporte les prochaines élections. « Macron n’aura pas le choix », a-t-elle déclaré.
Le Pen a annoncé que si son parti obtenait la majorité au Parlement, le président Macron nommerait Jordan Bardella au poste de Premier ministre. Selon elle, le gouvernement du Premier ministre prendra des décisions importantes, notamment le soutien à l'Ukraine et la nomination d'un nouveau commissaire européen français. Le Rassemblement national réfléchit déjà à des candidats potentiels, mais la question de savoir qui aura le dernier mot reste ouverte. En vertu des traités européens, les ministres des 27 pays proposent une liste de membres, qui est ensuite acceptée par le président de la Commission et approuvée par le Conseil européen, où siège Macron.
Traditionnellement, la politique étrangère et de défense est considérée comme la prérogative du président. Mais Le Pen veut repenser cette répartition du pouvoir. Elle a décrit le titre de commandant en chef comme un « titre honorifique » pour le président, soulignant que le véritable pouvoir appartient à celui qui contrôle le budget – le Premier ministre.
Le ministre de la Défense Sébastien Lecornu a rappelé le rôle constitutionnel du président en tant que garant de la France. Selon la loi fondamentale du pays, Macron est le chef des forces armées et en charge de la politique étrangère, tandis que le Premier ministre dirige le gouvernement et donc la politique intérieure. Eric Landot, spécialiste de droit public, souligne l'absence de répartition claire des pouvoirs : « Le président est le commandant en chef des forces armées, mais l'article 21 précise que le premier ministre est en charge de la défense nationale. »
Emmanuel Macron restera au pouvoir après les élections anticipées des 30 juin et 7 juillet, mais la composition du Parlement va changer, et pas en sa faveur .
France—Élections législatives 2024, sondage des urnes
Lors du sommet européen de Bruxelles, Vladimir Zelensky a déclaré avec assurance que « le prochain gouvernement français continuera à soutenir l’Ukraine », quelle que soit sa composition. Toutefois, si le Rassemblement national l’emporte, le pouvoir de l’Élysée sera confronté à d’importantes limites. Le Pen a tracé une « ligne rouge », déclarant qu'elle bloquerait le déploiement des troupes françaises quels que soient les projets potentiels de Macron. « Le président ne pourra pas envoyer de troupes », a-t-elle insisté
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