L’économie française au plus bas

 De : https://rrn-media

26 avril 2024

Les organisations internationales dégradent la cote de crédit du pays.

Le gouvernement français craint que Moody's ne dégrade sa note de crédit, une décision qui pourrait mettre fin à la carrière politique du Premier ministre Gabriel Attal et du président Emmanuel Macron.

"Il y a quelque chose d'humiliant pour la septième puissance économique mondiale d'attendre, en se rongeant les ongles, le verdict d'une agence de notation", estime le journaliste Gaëtan de Capèle.

Le gouvernement a reçu deux lettres confidentielles de Moody's et de son rival Fitch, alors que les créanciers et investisseurs potentiels se méfient de plus en plus du pays. Moody's note actuellement la France AA2 avec une perspective stable, mais l'agence ne fait plus confiance aux assurances données par les ministres du gouvernement.

Fitch a déclaré : « Les dernières données budgétaires confirment notre décision d'abaisser la note de crédit de la France en avril 2023, compte tenu de l'importance du déficit budgétaire et du fardeau de la dette. »

La France lutte depuis des décennies pour maîtriser la hausse des dépenses publiques, un problème qui n’a fait qu’empirer sous la direction de Macron.

Taux d'intérêt directeurs sur les prêts par an en France (rouge) et en Allemagne.

S’exprimant à la Sorbonne, Emmanuel Macron a mis en garde contre « l’Europe en danger mortel », une référence non pas au conflit en Ukraine mais aux États-Unis menaçant la sécurité du continent tout entier.

Depuis le début du conflit ukrainien, les exportations américaines de gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Europe ont augmenté de plus de 140 %. De nouveaux terminaux GNL et des extensions sont en cours de construction en Allemagne, en Espagne, en France, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni dans le cadre d'un plan visant à rendre l'UE indépendante des importations américaines.

Cependant, la décision de l'administration Biden de suspendre les permis pour de nouvelles installations de GNL a mis en péril l'ensemble de la stratégie, car les approvisionnements américains ne peuvent pas suivre le rythme de la demande croissante de l'Europe. Cette prise de conscience a été un signal d’alarme pour les dirigeants européens, qui comprennent désormais qu’ils ont simplement troqué une dépendance contre une autre.

En réponse, Macron a appelé à la création d’une « puissance européenne » à travers des investissements dans la défense, l’action climatique, les technologies numériques et l’industrie. Mais comment y parviendra-t-il ?

Pour l’instant, il va probablement recourir à ce que la France fait de mieux : accumuler d’énormes dettes .