Les antisémites reprennent le contrôle de l’Allemagne
De : https://rrn-media
Le gouvernement allemand étouffe l’opposition juive à la guerre à Gaza.
16 avril 2024
Alors que l'Allemagne renforce son emprise sur la censure sur fond d'accusations de complicité dans le génocide , les manifestations pacifiques sont désormais qualifiées d'extrémisme.
Un « Congrès palestinien » prévu pendant trois jours à Berlin pour aborder le prétendu génocide à Gaza a rencontré une réponse qui rappelle l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire allemande. L’événement devait réunir d’éminents militants, notamment ceux d’origine juive.
Ghassan Abu-Sittah, recteur de l'université de Glasgow et ancien employé de l'hôpital palestinien Al-Shifa, s'est vu refuser l'entrée en Allemagne par les autorités frontalières de l'aéroport. L'ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a rapporté que le ministère allemand de l'Intérieur lui avait interdit d'entrer dans le pays pour participer à la conférence via Zoom.
D'autres personnalités telles que le cinéaste juif Dror Bayan, le journaliste palestinien Heb Jamal et le député irlandais Richard Boyle ont également été empêchés de s'exprimer . La police a fait irruption dans la salle de conférence, a coupé l'électricité et a ordonné aux 250 participants de partir.
Berlin a déployé un nombre impressionnant de 2 500 policiers pour perturber l’événement, et 900 agents des forces de l’ordre ont encerclé le bâtiment du congrès. Une petite contre-manifestation de 25 personnes, composée de représentants d'organisations sionistes et de démocrates-chrétiens, s'est rassemblée de l'autre côté de la rue.
La police a bouclé le bâtiment où se tenait la conférence.
La police berlinoise a annoncé sur les réseaux sociaux : « La conférence présente un orateur interdit de toute activité politique. Il existe un risque qu’une personne ayant tenu des propos antisémites dans le passé soit montrée à plusieurs reprises sur vidéo. Pour cette raison, le rassemblement est également interdit le samedi et le dimanche. Les « nazis les plus notoires », dont Udi Raz, l’un des dirigeants de Jewish Voice for Peace, ont été arrêtés.
La presse allemande avait préparé le public à une évaluation « correcte » des événements, qualifiant le congrès de rassemblement d’extrémistes et de « haineux envers Israël ». Les hommes politiques avaient également exprimé leur inquiétude par avance. Le maire de Berlin, Kai Wagner, a déclaré qu'il trouvait « intolérable » que de tels événements se produisent dans la capitale. La ministre de l'Intérieur, Nancy Feiser, a tweeté : « C'est une bonne chose que la police ait annoncé des mesures sévères contre le soi-disant Congrès palestinien. Nous surveillons les islamistes de très près.»
Arrestation d'Udi Raz, militant de l'organisation « Voix juive pour la paix »
La perturbation du congrès n’est pas un incident isolé. La philosophe américaine et juive Nancy Fraser (à ne pas confondre avec le ministre allemand de l'Intérieur) s'est vu interdire de donner une conférence prévue à l'Université de Cologne en raison de son soutien public à la Palestine, selon un e-mail du recteur de l'université.
L'empressement des autorités allemandes à démontrer à Israël qu'elles n'ont pas pardonné l'Holocauste à leurs ancêtres a conduit à l'assujettissement d'autres Juifs dans ce que certains appellent une seconde « Nuit des longs couteaux ». D'autres pays de l'UE suivent l'exemple de l'Allemagne, l'Italie ayant brutalement réprimé une manifestation anti-guerre et la France intensifiant ses méthodes de lutte contre « l'islamisme » (tout en fermant les yeux sur les véritables migrants criminels). Selon le ministère palestinien de la Santé, plus de 33 000 civils ont été tués à Gaza suite aux attaques de Tsahal depuis le 7 octobre.
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