Des pirates informatiques auraient attaqué plusieurs sites web du gouvernement et des médias israéliens ces dernières semaines, en pleine offensive aérienne et terrestre israélienne dans la bande de Gaza.
Un groupe se faisant appeler Cyber Toufan a affirmé avoir piraté le
ministère israélien de la Défense la semaine dernière puis avoir diffusé
d’énormes quantités de données sur son compte Telegram. Il s’agirait,
selon le groupe, des noms de soldats de l’armée israélienne et de
réservistes.
Dans une vidéo publiée sur son compte Telegram, un pirate
informatique a affiché des données qui, affirme-t-il, concernent des
soldats israéliens, notamment leurs noms, grades, numéros de matricule
et lieux de résidence.
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Middle East Eye n’a pas été en mesure de vérifier ces
informations de manière indépendante et le ministère israélien de la
Défense n’a pas répondu à nos questions.
Le nom Cyber Toufan semble être une référence aux attaques menées par
le Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, une opération que le groupe
a appelée « Toufan al-Aqsa » (« Déluge d’al-Aqsa »).
Cyber Toufan a affirmé dans un communiqué avoir détruit plus d’un
millier de serveurs lors de différentes attaques et violé 150 « cibles »
israéliennes, dont de nombreuses agences gouvernementales et
entreprises.
S’il n’est pas rare que des hacktivistes autoproclamés exagèrent ou mentent quant à leurs succès, le journal israélien Haaretz a rapporté
mercredi que des pirates avaient bel et bien infiltré les Archives
d’État d’Israël la semaine dernière, récupérant les données personnelles
des utilisateurs du site, notamment de chercheurs, historiens et
citoyens israéliens.
Cyberattaques
Un avis publié sur le site internet des Archives d’État a confirmé
une cyberattaque, sans toutefois mentionner la divulgation des
coordonnées de certains utilisateurs du site.
« La société hébergeant le site internet des Archives d’État a été victime d’une cyberattaque », peut-on lire dans l’avis.
« L’attaque perturbe les services de recherche et de lecture des
documents d’archives, et nous travaillons à rétablir la totalité des
services à destination du public. »
D’après Haaretz, les pirates ont divulgué les noms, numéros
de téléphone et adresses e-mail d’utilisateurs privés, notamment de
chercheurs qui avaient écrit aux Archives.
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Depuis le 7 octobre, des groupes de pirates informatiques soupçonnés d’avoir des liens avec des pays comme l’Iran et la Russie
ont lancé une série de cyberattaques contre Israël et affirmé avoir
compromis des sites web gouvernementaux, le réseau électrique israélien
et une application d’alerte aux roquettes.
Au moins un journal israélien, le Jerusalem Post, a reconnu que des pirates avaient temporairement bloqué son site.
L’une des attaques les plus graves a eu lieu quelques jours seulement
après le 7 octobre, lorsqu’un groupe se faisant appeler Malek Team a piraté le Collège universitaire Ono en Israël et volé des informations sur plus de 250 000 personnes.
Le groupe a publié des menaces de mort ainsi que des copies en ligne
de documents d’identité de citoyens israéliens et des images qui
semblent provenir du système de vidéosurveillance interne de l’école.
La cyberdéfense israélienne est considérée comme l’une des plus
robustes au monde et le pays est responsable de 10 % des exportations
mondiales d’outils de cybersécurité.
Selon les chiffres du gouvernement, les exportations de produits de cybersécurité israéliens ont dépassé les 11 milliards de dollars en 2022, tandis que les ventes et exportations d’armes au cours de la même année se sont élevées à 12,5 milliards de dollars.
Les coloriages ajoutés sont un choix de ce blog
Voir aussi le renforcement des lois sur la cyber sécurité en Israël : https://etouffoir.blogspot.com/2023/12/israel-utilisation-accrue-des-donnees.html
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