Sondage France Soir / Bon Sens : 4 % des Français estiment que Macron mène le pays dans la bonne direction
Alors que notre pays traverse une période de tensions économiques et géopolitiques inédites, un sondage France-Soir/BonSens.org révèle une fracture profonde entre les citoyens et leurs dirigeants. Avec seulement 4 % d’approbation pour la politique d’Emmanuel Macron, 67 % des Français l’estimant responsable de la crise économique, et 73 % craignant une guerre nucléaire, le pays semble plongé dans un pessimisme structurel, où ni les institutions ni les solutions proposées ne parviennent à rassurer.
mise à jour le 01/04/25
Un président en quasi-disgrâce, une colère qui persiste
Les chiffres du sondage, réalisé les 27 et 28 mars 2025 auprès d’un échantillon représentatif de 1 200 personnes, dressent un constat sans appel : la légitimité d’Emmanuel Macron s’effrite dangereusement. Seuls 4 % des sondés estiment qu’il conduit le pays dans la bonne direction, un taux stagnant depuis janvier, tandis que 60 % pensent qu’il l’entraîne vers le chaos. Si cette dernière proportion a légèrement baissé (–6 points en deux mois), elle reste le symptôme d’un rejet massif, confirmé par le fait que 67 % des Français (en recul de 4 points) jugent son gouvernement directement responsable des difficultés économiques. Plus grave encore, 53 % l’accusent d’instrumentaliser le conflit russo-ukrainien à des fins politiques, une défiance qui dépasse désormais les clivages partisans.
Inflation, sanctions, dilemmes économiques – Le casse-tête du pouvoir d’achat
Sur le terrain économique, les préoccupations des Français restent centrées sur l’inflation, avec 53 % citant la hausse des prix alimentaires comme leur principale angoisse, suivie de près par l’énergie (35 %). Un élément notable : 44 % des personnes interrogées (+5 points depuis janvier) attribuent ces difficultés aux sanctions contre la Russie, perçues comme ayant brisé des liens commerciaux essentiels. Paradoxalement, cette même proportion refuse de lever ces mesures, illustrant une ambiguïté persistante dans l’opinion. Les médias traditionnels, souvent accusés de relayer un discours univoque, ne semblent pas convaincre : une partie croissante de la population rejette le narratif officiel, préférant une analyse plus pragmatique des causes de la crise.
Guerre en Ukraine, risque nucléaire – La peur domine, mais le refus de l’engagement aussi
Sur le plan international, l’angoisse d’une escalade militaire domine les esprits : 73 % des Français (–4 points depuis janvier) redoutent un conflit nucléaire, tandis que 60 % (+7 points) voient la Russie comme la menace principale, devant les États-Unis (31 %, en forte hausse). Pourtant, cette inquiétude ne se traduit pas par un soutien à l’interventionnisme : 75 % s’opposent à l’envoi de troupes en Ukraine, et 88 % refuseraient d’y sacrifier leurs enfants. La diplomatie de Macron, qui mise sur une Europe de la défense, essuie également un revers cinglant : 55 % rejettent l’idée d’une mutualisation nucléaire, et 76 % condamnent le plan REARM (850 milliards d’euros). Preuve que les Français veulent la paix, mais pas à n’importe quel prix – et surtout, pas sous la forme proposée par l’exécutif.
Retrouvez ce sondage sur le site de France Soir.
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