Aventurisme Macron Mandon : Mélenchon rappelle les principes
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Fabien Mandon qui répond au sobriquet de « général Soja » à cause de sa dégaine et de sa risible « tête de vainqueur » est donc colonel. C’est-à-dire qu’il a le grade qui était le sien en 2018, date à laquelle Emmanuel Macron dans la guerre qu’il mène contre notre pays, a décidé, en lui refilant une étoile par an, d’en faire d’abord son chef d’état-major particulier (!), puis de le nommer chef d’état-major des armées françaises.
Dès lors que le peuple français aura enfin réussi à se débarrasser du psychopathe installé par la haute fonction publique socialiste à l’Élysée, et mettra ainsi fin à cette guerre que nous subissons, à l’évidence il faudra procéder immédiatement, comme on le fait à la fin de chaque conflit, à ce que l’on appelle « la révision des grades ». C’est-à-dire de rétablir le « général Soja » dans son grade de colonel.
Avant bien sûr de le traduire en justice pour haute trahison.
Après sa scandaleuse intervention au congrès des maires, le « général Soja » se fait détruire dans la sphère médiatico-politique et sur les réseaux, et de façon parfois hilarante. Mais l’on sait depuis longtemps que le ridicule n’est pas létal.
En attendant on va redevenir un peu sérieux et écouter Jean-Luc Mélenchon qui dit ce qu’il y a à dire au plan des principes, en démontrant au passage qu’il a le sens de l’État.
Extrait du blog de Jean-Luc Mélanchon https://melenchon.fr/2025/11/20/nous-ne-voulons-pas-de-guerre
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"Pitoyable ministre des Armées Madame Catherine Vautrin. Elle affirme son soutien au chef d’état-major des armées (CEMA) françaises après les propos de sa sortie de piste. Et bien sûr, elle a aussitôt l’insulte aux lèvres : « la polémique n’a finalement qu’une finalité : nuire aux intérêts du pays ». Bien sûr, cela n’a pas d’importance, car cette ministre n’existe pas tout simplement. Voyons les faits. Le général Mandon s’est exprimé devant le congrès des maires de France. J’ai exprimé, au nom des Insoumis, un désaccord complet non seulement sur le contenu de ce qu’il a dit, mais tout autant sur le fait qu’il s’exprime dans un tel contexte sur un tel sujet. D’aucuns m’ont aussitôt attribué à cette occasion une « polémique ». Évidemment, cela était accompagné de trémolos dans le style injurieux de Madame Vautrin. D’autres, comme Laurent Neumann sur BFM, en bon socialiste, m’ont fait le couplet sur « agent de Poutine ». Ce type de personnage n’a honte de rien. Il est consternant de voir des gens avoir aussi peu de culture républicaine à propos du rôle des militaires. C’est pitoyable. En fait, ce n’est pas une polémique, c’est un rappel à l’ordre. En République, l’autorité militaire est strictement subordonnée à l’autorité politique. Notre histoire est depuis longtemps chatouilleuse sur le sujet, mais ces prétendues « grandes consciences » de la caste médiatique sont aussi impudentes qu’ignorantes. En tout cas, en République française, c’est au Parlement et au président de la République, et à nul autre, de désigner l’ennemi. Et cette désignation vaut appel au combat, ce que nombre de commentateurs semblent ignorer. Un CEMA n’est pas un commentateur, ni un journaliste en train de faire des ménages dans un congrès. Ce n’est donc pas au chef d’état-major de parler d’une façon générale ni particulière. Cette appréciation est partagée à tous les niveaux de l’armée et de ceux qui en connaissent le fonctionnement ou s’intéressent aux liens avec la politique et les institutions. J’en trouve écho dans le nouveau blog de Jean-Dominique Merchet que personne ne prend pour un Insoumis, je l’espère comme lui. Je vous invite à cliquer et à le lire si ce sujet vous implique. Dans ce domaine davantage que dans tout autre, chacun, militaire et politique, doit être à sa place, pour pouvoir ensuite être chacun à son poste le moment venu. Mais par-dessus tout, un militaire n’exprime qu’un point de vue militaire. La réalité de la géopolitique et des enjeux de telles circonstances couvre un champ de questions plus complexes et des enjeux davantage pluri-factoriels.
Mais en toute hypothèse, il faut le marteler : nous ne voulons pas de la guerre. Parler comme si on se préparait à une guerre conventionnelle où l’on donne ses enfants et où l’on subit des revers économiques est un archaïsme total. Le système français repose sur la dissuasion. Un militaire devrait le savoir. Une telle guerre ne peut avoir lieu. Le CEMA le sait mieux que nous.
En tout état de cause, la guerre qu’il craint n’a rien d’inéluctable à cette heure. Si elle devait avoir lieu, c’est parce que la diplomatie aurait échoué. Personne ne peut prononcer cet échec aujourd’hui. En tout cas pas lui. Seulement ceux dont c’est le mandat peuvent le faire. Et il faudrait avoir auparavant franchi bien des étapes. Le propos du général Mandon est donc totalement hors sol ! Il a tenu un discours fondé sur des évaluations et des pronostics excessivement alarmistes et tout à fait malvenus. Ils n’ont aucune validation officielle. Et il contient un grand nombre de propos extrêmement malheureux et spécialement inadaptés venant d’un officier supérieur dans cette fonction. Ainsi affirme-t-il que « le pays doit être prêt dans trois ou quatre ans ». C’est une erreur. Le pays est déjà prêt. Sa force de dissuasion est prête et de potentiels agresseurs ne doivent pas pouvoir en douter. Et si la phrase signifie que le danger arrivera dans quatre ans, on doit plutôt se demander comment le stopper avant. Puis quand il dit qu’il faudrait « accepter le risque de perdre des enfants, de souffrir économiquement », je viens de le dire, c’est encore plus malheureux. La France n’acceptera pas la moindre forme d’agression et sa dissuasion est là pour le signifier. Plus absurde encore est la désignation d’un ennemi. Encore une erreur ! C’est à l’autorité politique du Parlement, au chef de l’État et à eux seuls de le faire. Car cette tâche vaut ouverture du combat d’une façon ou d’une autre !
Une telle confusion dans les responsabilités et de tels propos sont inadmissibles. En répétant publiquement des scénarios de guerre dans une vision aussi archaïque à l’âge de la guerre entre puissances nucléaires, le général outrepasse largement son rôle. Les chefs militaires conseillent le pouvoir civil, c’est normal et nécessaire. Mais en aucun cas ils ne fixent publiquement les actions de défense de la Nation. Et ils ne disent pas non plus aux élus locaux ce qu’ils doivent faire en tel cas. Sauf si l’autorité politique le leur demande.
Le devoir de réserve s’impose à tous les militaires. C’est la condition de base pour pouvoir recevoir ensuite l’appui de tous les Français. Ce devoir de silence fait partie des servitudes d’un métier bien plus exigeant que beaucoup d’autres, jusqu’à engager son existence personnelle, nous le savons ! Des déclarations publiques d’un CEMA, engageant le pays dans un imaginaire de guerre, n’ont pas à avoir lieu.
Il est temps de le réaffirmer avec force : les orientations stratégiques de la France relèvent exclusivement du débat politique des autorités civiles et sont placées sous le contrôle du Parlement. Il est inquiétant de voir comment la ministre des Armées s’est alignée sur le CEMA au lieu d’affirmer sa responsabilité politique. C’est de cette façon que les ministres de l’Intérieur ont perdu le contrôle de la police. La dynamique dans le tango entre forces politiques et institutions exige que le politique tienne absolument, et jusqu’au bout, son rang et son rôle de décideur suprême.
Et il faut y veiller davantage à l’heure du danger. Ce n’est pas le
moment de jouer les malins ! Il faut demander sans ambiguïté de rappeler
que la France ne veut pas de guerre. C’est le seul message politique
dans cette phase.
Je conclus en vous disant qu’aucune guerre
n’est jamais inéluctable tant que l’on fera tout pour épargner à
l’humanité l’épreuve nucléaire que celle-ci contient à notre époque."
https://www.youtube.com/watch?v=lyRKXUFLR8Q
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