Le président colombien Petro nargue Trump : « Le Texas a été envahi et volé… Rendez-le-nous ! »
Le président colombien Gustavo Petro
(Photo : AFP)
Dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Colombie, le président colombien Gustavo Petro a raillé son homologue américain, Donald Trump, et a insisté sur le fait que l'État du Texas était « envahi », rapporte « Firstpost » .
S'exprimant sur les récentes tensions dans la région, Petro a interpellé Trump au sujet de ses récents propos concernant la justification du blocus imposé par son pays aux pétroliers vénézuéliens sous sanctions.
« Le Texas est un territoire qui a été envahi. Il n'a pas été vendu. Il en va de même pour la Californie et tout le sud des États-Unis », a déclaré Petro samedi. Le président colombien faisait référence à la déclaration de Trump, mercredi, exigeant que le Venezuela restitue tous les avoirs saisis aux compagnies pétrolières américaines il y a des années.
« Vous vous souvenez qu'ils nous ont pris tous nos droits énergétiques. Ils nous ont pris tout notre pétrole il n'y a pas si longtemps. Et nous le voulons en retour. Ils nous l'ont pris — ils nous l'ont pris illégalement », a déclaré Trump en lançant des attaques verbales contre le président du pays, Nicolas Maduro.
S'exprimant sur le sujet, Petro a insisté sur le fait qu'« un président latino-américain ne peut pas dire : “Rendez-le-nous, on nous l'a volé”. Mais lui (Trump) peut dire “Rendez-le-nous, on nous l'a volé” lorsqu'il parle du pétrole vénézuélien. Alors, trouvons un accord. Vous rendez ce que vous leur avez volé et ce qu'ils pensent que nous leur avons volé, ce qui est faux. Discutons-en », a-t-il ajouté.
Selon Fortune, les compagnies pétrolières américaines ont joué un rôle prépondérant dans l'industrie pétrolière vénézuélienne pendant des décennies, jusqu'à la nationalisation du secteur par différents gouvernements, d'abord dans les années 1970, puis plus récemment sous Hugo Chávez et Nicolas Maduro. À l'époque, l'indemnisation proposée par le gouvernement vénézuélien a été jugée insuffisante, précise le magazine, rappelant qu'en 2014, un tribunal arbitral international a condamné le Venezuela à verser 1,6 milliard de dollars à ExxonMobil.
L'administration Trump aurait l'intention de maintenir le blocus et pourrait même intervenir dans les eaux vénézuéliennes pour saisir davantage de navires, selon Axios. Un responsable de l'administration Trump a déclaré à ce média que les forces américaines attendent actuellement que les navires quittent les eaux pour les arraisonner, mais qu'elles pourraient intervenir en cas de retard important.
Dans ce contexte, le Guardian a rapporté que les exportations de pétrole vénézuélien ont chuté après la saisie de la semaine dernière. Depuis lors, selon le journal, seuls des pétroliers affrétés par la compagnie pétrolière américaine Chevron ont navigué dans la région, transportant du pétrole brut vénézuélien.
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