Glyphosate et changements hormonaux chez les petites filles

 Estrous = oestral =  sexuellement réceptive 

Texte anglais et liens à : https://childrenshealthdefense.org/defender/glyphosate-pregnancy-hormonal-changes-baby-girls/?
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L'exposition au glyphosate pendant la grossesse provoque des changements hormonaux chez les bébés filles

Une nouvelle étude pilote évaluée par des pairs sur des femmes exposées au glyphosate pendant la grossesse permet aux scientifiques de mieux comprendre comment le produit chimique agit comme un perturbateur endocrinien chez les nourrissons de sexe féminin.

Par Sustainable Pulse
 

Un groupe de scientifiques internationaux des États-Unis et de l'UE a publié une étude pilote évaluée par des pairs qui suggère que la distance anogénitale des bébés filles ressemble de plus en plus à celle des garçons, car leurs mères sont exposées au glyphosate  lors de la grossesse

L'étude, publiée lundi dans le journal à comité de lecture Elsevier «Environmental Pollution», est une avancée majeure dans notre compréhension du glyphosate en tant que perturbateur hormonal (perturbateur endocrinien).

Le professeur Shanna Swan et le professeur Jia Chen, qui sont deux des auteurs de l'étude et sont tous deux professeurs au Département de médecine environnementale et de santé publique de la Icahn School of Medicine de Mount Sinai à New York, ont envoyé la déclaration ci-dessous à Sustainable Pulse:

«Dans ce pilote (N = 100), nous avons examiné la concentration de glyphosate et de son produit de dégradation (AMPA) dans l'urine recueillie à la mi-grossesse par rapport à la distance anogénitale à la naissance.

Nous avons constaté qu'une exposition plus élevée à ces produits chimiques dérivés de pesticides était associée à une distance anogénitale plus longue (plus typique des hommes) chez les filles, une association que nous avons également observée dans une étude antérieure sur les rongeurs.

«Ces résultats préliminaires suggèrent que le glyphosate est un perturbateur endocrinien ayant des effets androgènes chez l'humain. Compte tenu de l'exposition croissante au glyphosate dans le monde, des études plus larges devraient évaluer les effets du glyphosate sur le développement sur les systèmes endocrinien et reproducteur. "

Comme l'ont souligné les professeurs, cette nouvelle étude humaine fait suite à un article évalué par des pairs publié en 2019, lors de la phase pilote de l'étude mondiale sur le glyphosate, qui a montré que l'exposition aux herbicides à base de glyphosate chez le rat était également associée à des  effets androgènes, y compris une augmentation statistiquement significative de la distance anogénitale (AGD) chez les hommes et les femmes, un retard du cycle  œstral et une augmentation de la testostérone chez les femmes.

La distance anogénitale, la distance entre l'anus et les organes génitaux, est un marqueur sensible de la perturbation endocrinienne prénatale affectant le développement des voies génitales. L'exposition à différents produits chimiques, y compris les pesticides, a déjà été liée à des AGD modifiés et à d'autres effets endocriniens.

Il y a également eu un certain nombre d'autres études qui ont récemment révélé les dommages causés par le glyphosate sur la santé reproductive.
 

Le glyphosate est l'herbicide le plus utilisé dans l'histoire de l'humanité - 18,9 milliards de livres (8,6 milliards de kilogrammes) d'herbicides à base de glyphosate ont été pulvérisés dans le monde depuis 1974. L'utilisation du glyphosate a également été multipliée par 15 depuis l'introduction des cultures génétiquement modifiées en 1996.

En 2015, le Centre international de recherche sur le cancer a classé le glyphosate comme un «cancérogène humain probable».