Rumble rétablit son accès en France après une victoire judiciaire face au gouvernement
La plateforme de vidéo Rumble, érigée en rempart numérique pour la liberté d’expression, a rouvert ses portes aux internautes français ce 14 octobre 2025. Cette réouverture fait suite à une décision de justice cassant les injonctions précédentes de l’exécutif, offrant un répit notable aux partisans d’un internet affranchi de la censure.
mise à jour le 17/10/25

Contexte : l’escalade d’un conflit latent
L’affaire prend sa source en 2022, lorsqu’un membre du gouvernement français adressa par courriel à Rumble une sommation de retrait de contenus jugés indésirables. Refusant de plier devant ce qui s’apparentait à une tentative d’intimidation, la plateforme choisit alors de se retirer volontairement du territoire français. Une décision radicale, mais assumée, pour préserver son ethos : bâtir une infrastructure numérique indépendante, imperméable aux pressions des États comme des géants technologiques.
Fondée en 2013 par Chris Pavlovski, Rumble incarne une alternative délibérée aux hégémonies de YouTube et consorts. Cotée au NASDAQ (symbole $RUM), elle fédère des millions d’utilisateurs autour d’un credo simple : un internet libre, décentralisé, et résistant à la modération arbitraire.
La justice désavoue l’État : un simple e-mail n’a pas force de loi
Le tribunal a estimé, dans son arrêt du 14 octobre, que le courriel émanant d’un cabinet ministériel ne revêtait aucun caractère exécutoire. Une reconnaissance implicite de l’illégitimité de procédures opaques, hors de tout cadre légal. Rumble a donc pu rétablir l’intégralité de ses services sans avoir à sacrifier aucun contenu — une victoire sans concession.
Chris Pavlovski, fondateur et PDG, a salué une « victoire pour la liberté », ajoutant : « Le peuple français retrouve l’agora numérique que constitue Rumble, où les idées s’échangent sans entrave, 24 heures sur 24. La France, patrie des Lumières, ne saurait renier son héritage libertaire. Nous y écrivons aujourd’hui un nouveau chapitre. »
Portée : un précédent contre la censure déguisée
Ce jugement intervient dans un paysage européen de plus en plus répressif, où la régulation numérique sert souvent de prétexte au contrôle étatique. En résistant, Rumble a non seulement défendu son modèle, mais a aussi tracé une ligne que d’autres plateformes pourront désormais invoquer.
Les utilisateurs français retrouvent ainsi un espace de dialogue pluraliste, refuge de voix souvent réduites au silence ailleurs. Alors que Bruxelles et Paris durcissent leur arsenal législatif, cette décision pourrait inspirer d’autres résistances.
Rumble poursuit son expansion, capitalisant sur une défiance grandissante envers l’oligopole des GAFA. Son manifeste ? Redonner à l’internet son ambition originelle : un bien commun, pas un outil de surveillance.
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