France-Soir renaît sur YouTube... le retour du chien de garde que Macron et Google voulaient enterrer ?

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Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 14 octobre 2025 - 17:00
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FS Chien de garde
France-Soir avec IAPrintFriendly

C'est un aveu qui ébranle les fondations du numérique : Google, via sa maison-mère Alphabet, a admis le 23 septembre 2025, dans une lettre au Comité Judiciaire de la Chambre des Représentants des États-Unis, avoir cédé à des pressions de l'administration Biden pour censurer du contenu non violent sur des sujets politiques et liés au COVID-19, y compris des vidéos qui ne violaient pas ses propres politiques internes. « L'administration Biden a exercé une pression sur Google pour censurer les Américains et supprimer du contenu qui ne violait pas les politiques de YouTube », résume le communiqué du comité présidé par Jim Jordan. Cette confession, fruit d'une enquête lancée en 2023 et révélant plus de 40 documents internes, plaçait France-Soir en ligne de mire : notre média, pionnier des critiques sur la gestion pandémique, a été l'une des premières victimes européennes de cette « censure et invisibilisation » transatlantique, avec une suppression unilatérale de ses chaînes YouTube en mars 2021 pour « désinformation COVID », malgré l'absence de violations avérées des règles de la communauté.

Et en France ? Après une demande de révision, en février 2021, de notre agréement CPPAP par la ministre Roselyne Bachelot – une révision qui confirmera que France-Soir remplissait bien les conditions requises par la Commission paritaire des publications et agences de presse –, il ne restait plus aux gouvernants qu'à s'attaquer au nerf de la guerre : l'audience et les dons. Le partenaire idéal ? Google, bien sûr, avec le délistement brutal de nos 55 000 articles de Google Actualités en février 2021, et la fermeture des chaînes YouTube, entraînant mécaniquement une chute de plus de 60 % de notre visibilité et de nos revenus.

En 2022, ayant pris le temps d’analyser avec recul la situation, je m’étais interrogé sur cette censure « Google : désinformateur criminel ou informateur d’utilité publique ? » Face à un géant archidominant (plus de 90 % du marché des recherches), qui assume le rôle de censeur en s'appuyant sur des fact-checkers biaisés comme Conspiracy Watch ou NewsGuard, et en censurant des contenus validés ultérieurement – de l'origine labo du virus (OMS 2022) au LancetGate sur l'hydroxychloroquine, en passant par l'inefficacité des confinements ou la toxicité du remdesivir –, la réponse semble claire : Google a exercé un « terrorisme intellectuel » au nom d'une « Vérité TM » officielle, au détriment du pluralisme. « Se poser les bonnes questions (trop tôt), n’est-ce donc pas un traitement journalistique de l’information ? » avais-je conclu en invoquant la jurisprudence Hertel de la CEDH : « Peu importe que l’opinion dont il s’agit est minoritaire, et qu’elle peut sembler dénuée de fondement : dans un domaine où la certitude est improbable, il serait particulièrement excessif de limiter la liberté d’expression à l’exposé des seules idées généralement admises. »

Alors, imaginez un instant : un média historique, fondé en 1941 sous le nom « Défense de la France » qui prendra le nom de France-Soir en 1944 par Pierre Lazareff comme un pilier de l'information libre et incisive, réduit quasiment au silence numérique, hormis sur le réseau social X depuis la reprise de celui-ci par Elon Musk, pendant plus de quatre ans et demi.

Une suppression brutale, unilatérale, en mars 2021, orchestrée Google et YouTube, sans un mot d'explication valable. La chaîne principale comptait alors 277 000 abonnés, cumulait 62 millions de vues et 2,4 millions d'heures de visionnage – une base de connaissance et d’information numérique bâtie sur des interviews et des enquêtes critiques, des débats houleux et une audience fidèle avide de vérité brute. Et puis, le 9 octobre 2025 : la plateforme capitule. « Votre chaîne ne viole pas les règles de la communauté », admet YouTube dans un message laconique, réhabilitant non seulement cette chaîne principale, mais aussi les deux chaînes de soutien créées en urgence pour survivre à l'exil. La seconde, active depuis août 2021, comptait déjà 78 700 abonnés, 315 vidéos, 9,55 millions de vues cumulées et 1,4 million d'heures de visionnage. La chaîne personnelle de Xavier Azalbert, directeur de la rédaction de France-Soir, suit le même chemin le 13 octobre : 10 000 abonnés brutalement privés d'accès du jour au lendemain, restaurés sans un mea culpa audible. C'est plus qu'une victoire technique, c'est un séisme. France-Soir revient sur YouTube, plus affûté, plus résilient que jamais, prêt à mordre là où ça dérange vraiment : les narratifs officiels, les scandales d'État, les tabous sanitaires. Mais cette résurrection pose une question lancinante : qui a vraiment gagné, et à quel prix ? Et surtout, comment rattraper les années perdues, où des millions de vues et d'heures ont été effacées d'un revers de main algorithmique ?

Pour comprendre l'ampleur de cette revanche, il faut remonter à l'origine du crime.

2020 et 2021 : la France est en pleine tourmente Covid, confinements successifs, pass sanitaire en vue, et France-Soir ose l'impensable. Ce journal, passé de la Résistance à l'ère numérique en gardant son ADN contestataire, publie des analyses critiques sur la gestion de la crise : analyses sur les traitements précoces, questionnements sur l'efficacité des mesures et les vaccins, entretiens avec des scientifiques « dissidents ».

Pas de théories farfelues, mais du journalisme pur : vérifier, confronter, informer. En résultent, une tempête de signalements massifs, des pressions politiques discrètes – ou pas si discrètes –, et boum : suppression unilatérale par YouTube, sans appel possible. Les chaînes de soutien émergent comme des phénix improvisés, mais le mal est fait. Des millions de Français perdent l'accès à une voix pluraliste, financée non par l'État ou les subventions, mais par les dons de ses lecteurs – un modèle d'indépendance que les élites haïssent viscéralement. Pendant quatre ans et demi, France-Soir survit via son site, avec près de 60 000 articles, mais banni de Google News au passage (55 000 articles délistés), invisible pour le moteur de recherche donnant ainsi la part belle aux médias concurrents et au narratif conforme à celui dicté par les autorités. Un exil forcé qui prive le débat public d'un contre-pouvoir essentiel, dans un pays où 80 % des médias dépendent des deniers publics. La perte ne s’évalue pas seulement en abonnés ou vues : c'est une amputation de la démocratie elle-même, où une chaîne florissante – 277 000 abonnés, 62 millions de vues, 2,4 millions d'heures – est rayée pour « non-conformité », sans preuve tangible. Le règne de l’arbitraire.

Cette restauration n'est pas un caprice algorithmique, c'est l'aveu d'une erreur monumentale – ou d'une censure délibérée. YouTube, bras armé de Google, confirme après réexamen : « Après réexamen, nous confirmons que votre chaîne n'enfreint pas les consignes suivantes : règlement de la communauté. » Pas de violation, donc.

Mais alors, qui a tiré les ficelles ?

Dans un post du 13 octobre, je pose les questions suivantes :

« Qui a signalé en masse les chaînes de France-Soir et de Xavier Azalbert ?

Qui a fait pression sur YouTube dans le gouvernement français pour fermer ces chaînes ?

Pourquoi le ministère de la Culture n'a-t-il pas défendu contre la censure et en faveur du pluralisme et de la liberté d'expression ? »

Il faut aussi aller plus loin et enfoncer le clou : « Pourquoi les médias mainstream (MSM) – BFMTV, Le Monde, France Télévisions – se sont-ils tus, ou pire, acharnés en 2021 en qualifiant France-Soir de “complotiste”, sans jamais rectifier une ligne aujourd'hui ? » La charte de Munich, ce code déontologique européen du journalisme, impose pourtant de corriger les erreurs dès qu’elles sont connues.

Mais, le silence radio domine. Pire : Wikipédia, ce pilier soi-disant neutre de l'information, maintient encore des inexactitudes sur l'histoire de France-Soir, malgré les alertes répétées faites avec France-Soir. Dans un tweet du 13 octobre j’interpelle directement les médias et une personne se présentant comme journaliste : « Ne pas confondre propagande et journalisme n'est-ce pas un devoir ? » La réponse se fait attendre. Et sur la communication des mainstreams face à cette restauration ? Zéro écho, zéro questionnement – comme si l'aveu de Google n'était qu'un détail gênant à balayer sous le tapis.

Et les partis politiques dans tout ça ? Hormis les rares exceptions – Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, Les Patriotes de Florian Philippot, l'UPR de François Asselineau –, un mur de silence. Aucune motion, aucune interpellation au Parlement pour défendre un média historique censuré qui touche des millions. Dans le pays de la Déclaration des droits de l'homme, censé être un phare mondial des libertés, comment une telle machine à museler a-t-elle pu tourner à plein régime ? Une commission d'enquête parlementaire est nécessaire, au Sénat comme à l'Assemblée, sans complaisance. Tags sur les présidents des chambres, sur des parlementaires comme Alain Houpert ou Sylviane Noël : « Exigeons un diagnostic exhaustif : les causes profondes, les acteurs impliqués (signalements massifs, pressions gouvernementales sur YouTube, silence complice des MSM, du ministère de la Culture, de la Justice ?), et des mesures fermes pour sanctionner et prévenir. » Cette enquête ne viserait pas seulement à restaurer la vérité sur la crise Covid ; elle exposerait les rouages d'une censure qui a coûté à France-Soir non seulement ses 277 000 abonnés et ses 62 millions de vues, mais une crédibilité collective ébranlée pour tous les médias indépendants.

L'euphorie est palpable – Idriss Aberkane, intellectuel engagé, exulte en retweetant un de mes posts : « NOUS AVONS GAGNÉ. » Un cri de joie qui résonne sur X, avec des milliers de likes et de reposts, saluant la fin d'un cauchemar numérique.

Cependant, je pense que l’heure n’est pas à la célébration, il faut tempérer et raison garder : « Cela aura pris 4,5 années ! Cependant, cette victoire reste incomplète tant que le voile n'est pas levé sur les responsabilités. » Dans ce combat inachevé, un diagnostic doit être mené pour que de telles dérives ne se reproduisent pas. Car oui, les chaînes sont restaurées, et France-Soir a même demandé le réexamen des vidéos dépubliées, jugées « non conformes » par YouTube. Mais le mal est fait : pertes d'audience irréversibles – 2,4 millions d'heures de visionnage volatilisées, des débats entiers effacés de la mémoire collective –, stigmatisation durable, et un écosystème médiatique français où les voix dissidentes sont reléguées au rang de parias.

 

Pendant ce temps, les mainstreams, subventionnés à hauteur de milliards, préfèrent l'oubli. Une question sur leur communication ? Zéro. Comme si cette restauration n'existait pas. Est-ce de la négligence, ou une stratégie pour enterrer l'affaire ? Et si c'était la peur, tout simplement, de voir ressurgir ces millions de vues qui avaient osé défier le consensus ?

Cette résurrection de France-Soir n'est pas qu'une bonne nouvelle pour ses fidèles, ces citoyens qui ont maintenu le média, libre d’accès, à flot par des dons modestes –, malgré l'absence de la chaîne phare. C'est un signal d'alarme pour la démocratie française, à l'heure où les élections approchent et où les tensions sur la liberté d'expression s'exacerbent. Si un journal comme France-Soir, symbole de Résistance et de pluralisme, peut être étouffé pour avoir osé questionner les narratifs officiels – de la crise Covid aux scandales actuels comme la santé d'Emmanuel Macron ou les notes de frais d'Anne Hidalgo –, qui est à l'abri demain ?

Les algorithmes ne votent pas, les lobbies ne rendent pas de comptes. Seuls les citoyens le peuvent. Soutenez France-Soir : abonnez-vous aux chaînes restaurées dès aujourd'hui, lisez les 55 000 articles sur son site, partagez sans relâche pour que le contenu soit diffusé amplement. Mais cela ne s’arrête pas la, France-Soir continue à exiger la réindexation sur Google News, et il est dans l’intérêt démocratique d’exiger une loi protégeant les médias indépendants des caprices des GAFAM, et cette commission d'enquête qui révélera les complices.

Comme le rappelait Pierre Lazareff, fondateur de France-Soir : « L'important pour un journal, c'est d'être lu. » Et nous le serons, plus fort que jamais – avec ou sans les 2,4 millions d'heures reconquises. La liberté d'expression n'est pas un luxe : c'est un droit fondamental et notre oxygène démocratique. Sans elle, la France n'est plus la France. Agissez, ou acceptez la dictature du consensus. Le choix est entre vos mains, et le temps presse.

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