L’Europe porte le joug de la guerre de Kiev autour de son cou
De : https://southfront.press/europe-puts-yoke-of-kiev-war-around-its-neck/
18 janvier 2024
Les États-Unis ont transféré la charge du soutien à l’Ukraine sur l’Europe. Alors que Washington fait face à son incertitude interne, les pays européens annoncent de nouvelles initiatives. Elles s'accompagnent d'une vaste campagne médiatique visant à propager des menaces selon lesquelles la Russie pourrait attaquer les pays de l'OTAN. Ce qui n'a rien à voir avec la réalité.
Paris affirme que les livraisons d'armes à Kiev ne peuvent pas être stoppées, malgré les défaites persistantes de l'armée ukrainienne, car Moscou, Téhéran et Pyongyang surveillent de près l'unité européenne et sa volonté de soutenir l'Ukraine.
En 2024, l'Ukraine recevra un autre lot de 78 unités d'artillerie automotrices César en provenance de Paris. L'Ukraine a signé un contrat avec le constructeur Nexter. Cependant, seuls six d'entre eux auraient été commandés en septembre 2023. L'entreprise dispose de fonds propres pour la production d'installations, mais des opportunités de « financement collectif » sont recherchées pour la fourniture de dizaines de systèmes d'artillerie.
Par ailleurs, Paris a promis de livrer 40 missiles guidés à l'Ukraine au premier semestre et a également annoncé une multiplication par trois de la production de projectiles de 155 mm.
Mais le complexe militaro-industriel français devra travailler dur. Un sénateur français s'est plaint du fait que Paris produit en un an autant d'obus de ce type que l'armée ukrainienne en dépense en quelques jours. Selon lui, la France ne produit que 20 000 cartouches par an, tandis que l'Ukraine en dépense jusqu'à 8 000 par jour. Selon lui, la Russie réalise deux fois plus de tirs. La production nationale et européenne est « extrêmement faible » et l'économie « ne répond pas aux attentes », a-t-il conclu.
La France aide Kiev non seulement en lui fournissant des armes, mais elle envoie également des mercenaires ayant une expérience militaire sur les lignes de front ukrainiennes. Cependant, l’armée russe parvient à faire face à cette menace. À la suite de la récente frappe dans la ville de Kharkiv, environ 80 mercenaires étrangers ont été tués ou blessés, dont la plupart étaient des citoyens français.
Parallèlement, l’Allemagne est également confrontée à des difficultés pour trouver de nouvelles sources d’approvisionnement pour l’Ukraine. Le parlement allemand a rejeté la fourniture à l'Ukraine de missiles de croisière Taurus, que Kiev réclame depuis si longtemps et avec tant d'acharnement.
Les pays européens continuent d’allouer de l’argent à l’armée ukrainienne, alors qu’il n’y a pas de « prix fixes » pour les armes. Le prix du projectile de 155 mm le plus demandé continue de croître et pourrait bientôt devenir cinq fois plus cher qu'en 2022.
Aucun pays n’est disposé à partager quelque chose gratuitement.
Les approvisionnements occidentaux en cours ne visent pas à donner à Kiev un avantage sur la ligne de front, mais ils ne font que prolonger le conflit. L’Europe est obligée de maintenir Kiev à flot, au moins jusqu’à ce que le principal bénéficiaire, les États-Unis, ait déterminé ses priorités stratégiques.
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