Éducation à la sexualité en primaire : les dérives qui menacent la sécurité des enfants
mise à jour le 20/04/23
La Genèse
Alerté par l’association Les Mamans Louves, nous vous rapportions dans un article précédent qu’une infirmière chargée d’éduquer à la sexualité une classe de CM2 — à l’école des Ovides à Saint-Étienne — a expliqué la fellation, la sodomie, le cunnilingus et le changement de sexe aux enfants. Certains d’entre eux ont terminé en pleurs.
Voici les propos expliqués à des enfants de 10 ans :
● « Pour le plaisir une fille suce le pénis du garçon »
● « Le garçon suce le vagin de la fille et peut avaler quelque chose »
● « Pour le plaisir la fille peut caresser délicatement les testicules du garçon »
● « On peut faire le sexe dans les fesses »
● « Dites aux parents de vous vacciner contre le papillon »
● « On peut changer de sexe… prendre des médicaments pour bloquer la barbe et les poils »
SOS Éducation donne l’alerte
L’association SOS Éducation a alerté le ministre de l’Éducation nationale dans une longue lettre concernant ces graves dérives lors d’une intervention d’éducation à la sexualité en CM2 : « En quoi donc, monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, ces propos restitués par des enfants de 10 ans constituent-ils « un enseignement » que se doit de transmettre l’École de la République ? Pensez-vous contribuer ainsi à lutter contre les discriminations sexistes ou contre les sévices sexuels ? »
Le SNUIPP-FSU ne voit rien et n’entend rien
Face aux propos de l’infirmière à des enfants de 10 ans, la réponse du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles (SNUIPP-FSU) par le biais du journal « Le Progrès », est très surprenante. Selon ce syndicat, cela ne serait rien d’autre qu’un prétexte pour instrumentaliser les propos des enfants à des fins polémiques et met en cause l’accès à internet et aux réseaux sociaux par les écoliers afin d’exempter l’infirmière.
Cependant, le collectif des Parents en colère a contacté le rectorat de l’académie de Lyon qui concède : « Une erreur d’appréciation. L’infirmière n’aurait pas dû répondre de cette manière à des enfants de cet âge ». Ajoutant à cela que l’infirmière en question a bien été convoquée par l’inspection académique pour éviter un nouvel incident.
De plus, l’infirmière reconnait que l’exercice dont elle doit se livrer — sous le commandement du ministre Pap Ndiaye — est très difficile : « C’est casse-gueule, ces séances… On doit peser chaque mot, être attentif aux réactions des élèves, n’esquiver aucune question et y répondre sans choquer… »
Cacophonie et intrusion des associations LGBT à l’école
En effet, toute la difficulté réside dans le fait où le ministre a demandé qu’il y ait des ateliers pédagogiques d’éducation sexuelle, mais comme le dit très justement la psychologue Marie-Estelle Dupont :
« Aucun livret n’a été fourni pour encadrer et former les personnes qui délivrent ces enseignements. Ces enseignements sont dispensés tantôt par l’infirmière scolaire, tantôt par la maîtresse, tantôt par des associations extérieures à l’école qui sont en fait des associations de lutte contre l’homophobie. Donc là, on voit bien qu’il y a une sorte de confusion entre l’instruction et une forme de militantisme. »
Réaction de Marie-Estelle Dupont :
SOS Education dénonce les dérives de l’éducation à la sexualité dès l’école primaire
Sophie Audugé, déléguée générale de SOS Education, était au micro de Sud Radio face à André Bercoff pour dénoncer les dérives de l’éducation à la sexualité dès l’école primaire. Selon elle, le ministre de l’Éducation nationale, PAP Ndiaye, a fait de l’éducation à la sexualité sa priorité. Cependant, SOS Education considère que l’école est là pour instruire et protéger les enfants, notamment en luttant contre le harcèlement scolaire et a exprimé son désaccord avec le terme « éducation à la sexualité » en maternelle et en primaire, car il n’y a pas de sexualité à cet âge. Des propos que partage également le sociologue Mathieu Bock-Côté dans son édito sur CNEWS : « Eduction sexuelle : quel intérêt à 10 ans ? »
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