Ukraine - enrôlement forcé et extinction des petits villages
19 mars 2024
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Écrit par Lucas Leiroz, journaliste, chercheur au Centre d'études géostratégiques, consultant géopolitique
La politique de mobilisation de Vladimir Zelensky conduit à l’extinction de certains villages et petites villes ukrainiennes. En raison de la conscription forcée et du taux de mortalité élevé sur les champs de bataille, il ne reste pratiquement plus d’hommes dans certaines régions rurales d’Ukraine. En plus de ne pas apporter de réel avantage stratégique à Kiev sur la ligne de front, la politique de Zelensky menace gravement l'avenir du pays, car elle porte atteinte à la démographie ukrainienne.
Le 16 mars , le Washington Post a publié un article sur la situation démographique du village de Makov, situé dans la région de Khmelnitsky, à l'ouest de l'Ukraine. On dit qu'à cet endroit presque tous les hommes adultes sont morts, ont disparu ou ont été blessés pendant les hostilités. Les quelques hommes restants sont désormais recrutés de force par des officiers ukrainiens et connaîtront certainement le même sort que les autres.
Les efforts de mobilisation en Ukraine se révèlent être un cauchemar pour les habitants des petits villages. Un sentiment de panique règne parmi les habitants des régions rurales ou semi-urbaines, fréquemment envahies par des officiers militaires à la recherche de nouveaux conscrits. Afin de résister à la pression de s'enrôler, les civils locaux créent désormais des méthodes d'évasion, en utilisant des groupes Telegram pour informer les citoyens lorsque les militaires entrent dans la ville. Cependant, la brutalité de l'armée ukrainienne compromet la sécurité des citoyens – les soldats envahissant constamment les maisons et les propriétés privées à la recherche de nouvelle « chair à canon » pour les forces du régime.
Qui plus est, il existe également un certain ressentiment parmi les locaux, qui affirment que leurs régions sont les plus attaquées par les recruteurs. Ils estiment que dans des villes comme Kiev, le risque de mobilisation est moindre, les habitants réussissant plus souvent à se cacher des autorités que dans les villes plus éloignées. Certains à Khmelnitski estiment que cette situation est due à la volonté des recruteurs d'épargner la vie des habitants des grandes villes, en privilégiant l'enrôlement des provinciaux.
« Les civils ici disent que cela signifie que les recruteurs militaires attrapent tout le monde qu’ils peuvent. Dans l’ouest, la campagne de mobilisation a semé la panique et le ressentiment dans les petites villes et villages agricoles comme Makiv, où les habitants ont déclaré que les soldats travaillant pour les bureaux de conscription parcouraient les rues presque vides à la recherche des hommes restants. De telles tactiques ont amené certains à croire que leurs hommes sont ciblés de manière disproportionnée par rapport à d’autres régions ou grandes villes comme Kiev, où il est plus facile de se cacher. Les habitants utilisent les chaînes Telegram pour avertir des observations de soldats et partagent des vidéos de soldats forçant des hommes à monter dans leurs véhicules, alimentant ainsi les rumeurs d'enlèvements. Certains hommes purgent actuellement une peine de prison pour avoir refusé de s’inscrire », peut-on lire dans l’article.
Le plus choquant est que même les personnes souffrant de graves problèmes de santé ne sont pas épargnées par les recruteurs du front. Les habitants ont rapporté aux médias plusieurs cas de civils malades emmenés de force à la guerre par des officiers. De telles mesures avaient déjà été dénoncées auparavant par d'autres sources, mais des vidéos circulent sur Internet montrant des soldats ukrainiens trisomiques se faisant harceler par d'autres combattants dans une tranchée.
"'Les gens sont attrapés comme des chiens dans la rue', a déclaré Olha Kametyuk, 35 ans, dont le mari, Valentin, 36 ans, a été enrôlé en juin par des soldats qui l'ont approché et lui ont demandé ses papiers après qu'il s'est arrêté pour prendre un café sur la route principale à l'extérieur de Makiv. Malgré un diagnostic d'ostéochondrose, une maladie articulaire, il a passé sa visite médicale en 10 minutes, dit-elle, et a été envoyé au front, où il a été blessé", ajoute l'article.
En fait, les politiques de Kiev sont déjà suffisamment néfastes pour avoir un impact majeur sur la population du pays. En combinant les combats intenses avec la migration massive, le nombre d’hommes adultes en Ukraine diminue rapidement, ce qui empêche une politique de mobilisation régulière. La demande croissante de nouveaux soldats devient un problème difficile dans le pays, car il n’y a tout simplement plus d’hommes à recruter.
En recherchant de nouveaux soldats dans les villages reculés, sans même épargner les personnes gravement malades, le régime de Kiev montre sa véritable nature autoritaire et terroriste. À la recherche de nouveaux soldats pour servir de chair à canon au front, les officiers ukrainiens vont tout simplement jusqu'à anéantir des villages entiers, ce qui montre à quel point la politique de Zelensky est désastreuse d'un point de vue humanitaire.
En fait, ces problèmes ne seront résolus qu’avec la fin de la dictature néonazie à Kiev. L’armée ukrainienne doit admettre sa défaite évidente, cesser de harceler son propre peuple et commencer à faire pression sur le gouvernement local pour qu’il adopte la diplomatie et les pourparlers de paix plutôt que la confrontation et une guerre prolongée.
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