La Russie tire pour la première fois un missile balistique intercontinental sur l'Ukraine, confirme Kiev

 De : https://www.zerohedge.com/geopolitical/russia-hits-ukraine-icbm-first-time

par Tyler Durden
Jeudi 21 novembre 2024 - 

Le commandement de l'armée de l'air ukrainienne a annoncé que la Russie avait lancé, pour la première fois depuis plusieurs années, un missile balistique intercontinental (ICBM) visant la ville de Dnipro, dans le centre de l'Ukraine. Cette escalade sans précédent fait suite à l'utilisation récente par l'Ukraine de systèmes de missiles tactiques de l'armée MGM-140 (ATACMS) de fabrication américaine et de missiles Storm Shadow britanniques pour frapper des cibles militaires situées au plus profond de la Russie. L'utilisation d'un ICBM est une démonstration par la Russie de ses plus grandes capacités en réponse aux frappes de missiles à longue portée de l'Ukraine.

Un haut responsable militaire ukrainien a déclaré au Financial Times que la Russie avait lancé un missile balistique intercontinental appelé « RS-26 Rubezh », qui a une portée de 3 700 miles et peut frapper n'importe quelle capitale européenne.

Source : Financial Times 

Bien que le RS-26 Rubezh puisse être utilisé pour transporter une ogive thermonucléaire ou un véhicule hypersonique Avangard, l'attaque de jeudi matin sur la région du Dniepr n'était pas nucléaire, mais plutôt une sorte d'ogive conventionnelle. 

« Utiliser ce type de missiles, qu'il s'agisse de RS-26 ou d'un véritable ICBM, dans un rôle conventionnel n'a pas beaucoup de sens en raison de leur précision relativement faible et de leur coût élevé », a écrit Pavel Podvig, chercheur principal à l'Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement, sur X.

« Mais ce genre de frappe pourrait avoir une valeur de signal », a ajouté Podvig.

Et oui, c'est le cas.

Malcolm Davis, analyste senior à l'Australian Strategic Policy Institute, a déclaré à CNN que la frappe d'ICBM contre l'Ukraine était un « message » adressé aux soutiens occidentaux de Kiev. Il a souligné que les escalades de cette semaine, notamment le feu vert donné par l'administration Biden-Harris à l'  utilisation par l'Ukraine de missiles ATACMS et Storm Shadow pour frapper des cibles militaires en Russie, ont probablement provoqué cette escalade. 

En début de semaine, le président russe Vladimir Poutine a abaissé le seuil d' utilisation des armes nucléaires. Il a déclaré : « L'utilisation de missiles occidentaux non nucléaires par les forces armées ukrainiennes contre la Russie peut entraîner une réponse nucléaire. » 

Davis a ajouté : « De toute évidence, ce que les Russes ont fait ici, c'est de retirer les ogives nucléaires du missile et de lancer le missile soit comme un missile inerte sans rien dessus, soit peut-être avec une sorte d'ogive conventionnelle. » 

« Ils essaient d'envoyer un message. Ils essaient de dire massivement à l'Occident : « Écoutez, l'utilisation de ces missiles Storm Shadow et ATACMS met peut-être en péril les intérêts critiques de la Russie. » Et donc ils essaient de nous intimider pour que nous fassions marche arrière », a-t-il ajouté. 

Des vidéos publiées sur X montrent ce qui pourrait être des ogives nucléaires d'un ICBM frappant des cibles à Dnipro. 

Ce qui est sûr, c'est que l'administration Biden-Harris savait exactement ce qu'elle faisait en provoquant la Russie avec le déploiement de missiles ATACMS et britanniques. Les responsables américains ont depuis fermé l'ambassade américaine à Kiev « par excès de prudence ».

Sur les marchés, Ece Kepekci, de Goldman, a commenté la situation : 

« Pensez particulièrement à l'Europe, il existe désormais une véritable prime de risque géopolitique, car l'Ukraine et la Russie ont connu une série d'escalades. L'Europe a abandonné son rallye du début de journée en raison de nouvelles attaques de missiles (tôt ce matin, "l'Ukraine dit que la Russie a tiré un ICBM"). Les rampes de sortie ne sont pas évidentes, mais encore une fois, ce n'est pas un nouveau conflit et on est censé atténuer l'escalade géopolitique. Le sentiment a considérablement baissé, "l'écart haussier-baissier dans l'enquête hebdomadaire de l'American Association of Individual Investors (AAII) était de 8,1 contre 21,5 la semaine dernière". »

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes : « C'est une position très dangereuse que prend l'administration sortante », ajoutant : « Il y a une nouvelle escalade en cours ».

Fin de partie pour les démocrates ? Début de la troisième guerre mondiale avant l'entrée de Trump à la Maison Blanche ? 

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