Une manifestation étudiante pour la Palestine dégénère au centre-ville de Montréal

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Photo: Julien Cadena Le Devoir La marche s’inscrit dans le programme des deux jours de grève étudiante, le 21 et 22 novembre, pour exiger «une Palestine libre», mouvement qui a été ponctué d’autres manifestations à Montréal et ailleurs au Québec.

Benoit Valois-Nadeau

Publié le 22 novembre 2024 

Des centaines de marcheurs ont défilé dans les rues du centre-ville de Montréal vendredi soir pour demander la fin des hostilités à Gaza et la rupture des liens entre le Canada et Israël. La manifestation a pris fin après des affrontements entre policiers et participants.

Organisée par la Coalition de résistance pour l’unité étudiante syndicale (CRUES), la manifestation a démarré à 16 h 30 à la place Émilie-Gamelin, avant de s’engager sur le boulevard René-Lévesque en direction du Quartier des spectacles.

Le cortège a alors été rejoint par une deuxième marche, qui elle dénonçait le poids de l’OTAN dans l’escalade du conflit entre l’État hébreu et le Hamas, aux environs de la Place des Arts, où les choses ont tourné au vinaigre.

Selon Manuel Couture, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal, trois personnes ont été arrêtées pour voies de fait et entrave au travail des policiers.

Plusieurs vitrines, notamment du Palais des congrès et de différents commerces, ont été fracassées. La manifestation s’est dispersée vers 19 h après l’intervention des policiers, qui ont fait usage d’irritants chimiques. Des manifestants auraient également tenté d’incendier des véhicules.

Photo: Julien Cadena Le Devoir

Mouvement de grève

« Si je suis ici, c’est que depuis plus d’un an, des jeunes Palestiniens se font bombarder. Je mets l’emphase sur les jeunes, parce que voir un enfant mourir, peu importe son origine, ça fait mal », a raconté au Devoir un manifestant, Ghazi El-Masri, qui, avant le départ de la marche, craignait des débordements.

« On invoque le Hamas, mais est-ce justifié de bombarder tous ces enfants, ces femmes et ces hommes, ces personnes innocentes ? En tant que citoyen canadien, je pense que notre pays devrait faire en sorte d’empêcher cela », a fait valoir l’étudiant du collège Montmorency, dont les cours ont été levés en matinée.

La marche s’inscrit dans le programme des deux jours de grève étudiante prévus les 21 et 22 novembre pour exiger « une Palestine libre », mouvement qui a été ponctué d’autres manifestations à Montréal et ailleurs au Québec.

Selon le décompte de la CRUES, ce sont environ 85 000 étudiants d’une quarantaine d’associations qui ont été touchés par la grève. Le mouvement implique notamment des associations étudiantes de l’Université du Québec à Montréal, de l’Université de Montréal, de l’Université Concordia, de l’Université de Sherbrooke et de l’Université du Québec à Rimouski, ainsi que du collège Dawson et des cégeps du Vieux Montréal, de Saint-Jérôme, Marie-Victorin et Lionel-Groulx.

La direction du collège Dawson a d’ailleurs volontairement fermé les portes de l’établissement jeudi par mesure de sécurité.

La manifestation s’est aussi déroulée dans le cadre de la campagne « Bloquons l’OTAN », organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes en marge de la 70e assemblée parlementaire de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). L’assemblée a lieu à Montréal jusqu’à dimanche.


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