Le silence des coupables
De : https://www.voltairenet.org/article220484.html
Alexeï Navalny est mort la veille de la prise de parole de son épouse à la Conférence sur la Sécurité de Munich. Opportunément, à chaque campagne électorale un adversaire de Vladimir Poutine meurt mystérieusement. Cette fois, c’est durant la campagne électorale présidentielle.
L’Occident accuse à l’unisson le président Vladimir Poutine d’avoir ordonné l’assassinat d’Alexeï Navalny. Cependant, le moment de sa mort est plus que suspect : Navalny est mort le 16 février, le jour même de l’ouverture de la conférence de Munich sur la sécurité, une semaine après l’interview réussie de Poutine avec Tucker Carlson, un mois avant les élections présidentielles en Russie auxquelles Poutine est candidat. En d’autres mots, Poutine aurait ordonné l’assassinat de Navalny au moment le plus opportun pour se nuire le plus possible.
En même temps, les grands médias politiques occidentaux laissent tomber un rideau de silence sur le fait que Navalny a été formé dans le cadre d’un cours spécial à l’université de Yale et que son mouvement suprémaciste blanc Narod a été financé par le « National Endowment for Democracy », une puissante « fondation privée à but non lucratif » américaine qui finance des milliers d’organisations non gouvernementales dans une centaine de pays afin de « faire progresser la démocratie ».
Ce fonds est le même qui a soutenu en Ukraine ce qu’il appelle « la révolution de Maïdan qui a fait tomber un gouvernement corrompu empêchant la démocratie », c’est-à-dire le coup d’État de 2014 qui a déclenché la succession d’événements à fonction antirusse qui ont conduit à la guerre actuelle.
Alors que sur le front ukrainien, les forces de Kiev, soutenues par les États-Unis, l’Otan et l’UE, battent chaotiquement en retraite sous la contre-attaque russe des parties du Donbass qu’elles avaient conquises, les États-Unis élargissent le front de la guerre au Moyen-Orient, continuant à soutenir Israël dans sa stratégie de génocide du peuple palestinien.
C’est dans ce contexte que s’inscrit le dernier chapitre du procès politique de Julian Assange : le tribunal de Londres a pris sa décision concernant l’extradition du journaliste australien vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir révélé des crimes de guerre américains, mais il n’a pas encore annoncé la décision, qui sera prise le mois prochain.
Dans cet épisode de Grandangolo : le reportage de Berenice Galli à Londres avec des interviews de Jeremy Corbyn, du parti travailliste britannique, de Kristinn Hrafnsson, codirecteur de Wikileaks, et de Gabriel Shipton, frère de Julian Assange.
Bref résumé de la revue de presse internationale Grandangolo de vendredi 23 février 2024 à 21h30, sur la chaine italienne 262 Byo
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