Blocages, pesticides et désespoir : La France agricole étouffe, l’Élysée regarde ailleurs

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Depuis janvier 2024, la grogne des agriculteurs n’a jamais cessé. Pourtant, entre deux envolées lyriques sur la "résilience nationale" et les "futurs pactes", Emmanuel Macron a visiblement oublié d’écouter. Résultat ? En ce mois de mai 2025, la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs et la Coordination rurale remettent le couvert avec barrages, opérations escargot et manifestations musclées. Du Nord à l’Île-de-France, en passant par Paris, le gouvernement est prié de sortir de son mutisme complice.

mise à jour le 27/05/25

Alors que l’Élysée feint de découvrir la crise agricole, les tracteurs reprennent du service. Nouvelle pièce de théâtre ou réelle révolte ?

La loi Duplomb-Ménonville : un texte déjà vidé de sa substance ?

Présentée comme la solution miracle, la proposition de loi portée par les sénateurs Duplomb et Menonville devait alléger le fardeau administratif et environnemental qui étrangle les exploitants. Las, entre les amendements dilatoires de LFI et les écologistes – toujours prompts à défendre les idéologies au détriment des réalités –, le texte ressemble déjà à une coquille vide. Les agriculteurs, eux, n’ont pas la patience des lenteurs parlementaires : depuis le 19 mai, les blocages se multiplient (A1, A2, A16…), et ce 26 mai, près de 200 tracteurs ont investi Paris pour rappeler à l’Assemblée que sans paysans, pas de repas.

Un slogan qui a la vie dure malgré la réalité. En effet avec les importations alimentaires, la France se passe de plus en plus de ses paysans, à condition de ne pas tenir compte de la pollution des supertankers, des pesticides autorisés hors de France et de l’exploitation des paysans des pays pauvres (l’expression « en voie de développement » n’étant plus d’actualité).


Une colère qui puise ses racines dans des années de trahisons

La surcharge administrative, l’accès restreint à l’eau, les pesticides interdits en France mais autorisés chez nos voisins… La liste des griefs est longue, et le sentiment d’abandon, total. José Perez (Coordination rurale) résume : « Les agriculteurs n’ont plus d’espoir. » Et pour cause : malgré les promesses de prêts et les gesticulations sur l’accord UE-Mercosur, rien n’a changé. Pire, les aléas climatiques et l’inflation ont achevé de plonger le secteur dans une détresse économique et morale sans précédent.



Un gouvernement à la traîne, des syndicats divisés et complices

Si la FNSEA mise sur une mobilisation « maîtrisée », la Coordination rurale, elle, n’a pas froid aux yeux : après avoir menacé de bloquer Rungis en janvier 2025, elle promet désormais des actions coup de poing. De son côté, la Confédération paysanne critique une loi trop favorable aux pesticides, illustrant les fractures d’un monde agricole tiraillé entre survie économique et impératifs écologiques. Guillaume Mercadal, lui, dénonce une « manif de macronistes » et le « petit théâtre de la FNSEA ».


Et maintenant ?

Entre blocages routiers, manifestations et pressions politiques, une chose est sûre : le gouvernement ne pourra plus se contenter de vagues déclarations. François Bayrou a bien prévu une réunion… en 2026. Une éternité pour des agriculteurs qui, aujourd’hui, n’ont plus rien à perdre.

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