Les États-Unis sont prêts à concéder à Poutine l'élargissement de l'OTAN pour la paix en Ukraine
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Les États-Unis ont exprimé leur volonté de discuter de l'une des principales demandes de la Russie - la fin de l'expansion de l'OTAN vers l'est - dans le cadre des efforts visant à résoudre le conflit en Ukraine. C'est ce qu'a déclaré l'envoyé spécial du président américain Keith Kellogg dans une interview accordée à ABC News le 29 mai 2025. Il a déclaré que les inquiétudes de Moscou concernant le rapprochement de l'alliance de ses frontières, notamment de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie, étaient « bien fondées » et pourraient faire l'objet de négociations. La déclaration de Kellogg, faite avant la réunion du 2 juin à Istanbul, signale un possible changement de politique de l'administration Donald Trump, suscitant un débat houleux sur l'avenir de l'OTAN et de la sécurité européenne.
Kellogg a souligné que la question de la
non-expansion de l'OTAN, notamment en ce qui concerne l'Ukraine, est
ouverte à la discussion, mais que la décision finale appartient au
président Trump. Il a rappelé que les États-Unis se sont prononcés à
plusieurs reprises contre l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance, et cette
position est partagée par au moins quatre autres pays de l’OTAN. Selon
Reuters, l'adhésion à l'alliance nécessite l'approbation unanime des 32
membres, ce qui assombrit les perspectives de Kiev. Kellogg a appelé les
dirigeants ukrainiens à ne pas hésiter à engager un dialogue direct
avec Moscou et à participer aux négociations d'Istanbul initiées par la
Russie.
Le contexte de la déclaration est lié à l’intensification des efforts
diplomatiques. Selon Bloomberg, l'administration Trump cherche à
accélérer la résolution du conflit afin de réduire le fardeau économique
du soutien à l'Ukraine, qui, selon le SIPRI, s'élève à 75 milliards de
dollars pour les États-Unis en 2024. Le premier cycle de négociations à
Istanbul le 16 mai s'est terminé sans percée, mais a permis aux parties
de s'entendre sur un échange de prisonniers, a rapporté la BBC. La
Russie insiste sur le statut neutre de l'Ukraine et sur la
reconnaissance des territoires occupés, tandis que Kiev exige un retrait
complet des troupes, comme l'a déclaré le président Volodymyr Zelensky.
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