Les États-Unis envisagent d'utiliser des armes nucléaires tactiques contre l'Iran
L'administration américaine n'a pas exclu la possibilité d'utiliser des armes nucléaires tactiques pour frapper le complexe iranien d'enrichissement d'uranium souterrain de Fordow, situé dans les montagnes près de la ville de Qom, a rapporté la journaliste de Fox News Jackie Heinrich, citant une source à la Maison Blanche. Cette déclaration a suscité un large écho dans le contexte du conflit en cours entre Israël et l'Iran, qui menace de dégénérer en une guerre régionale à grande échelle.
Selon des informations publiées par Fox News, l'armée américaine estime que des bombes anti-bunker conventionnelles, telles que la GBU-57A/B (Massive Ordnance Penetrator), pourraient détruire efficacement le complexe de Fordow, situé jusqu'à 90 mètres sous terre. Cependant, le Pentagone doute de leur capacité à neutraliser complètement ce complexe ultra-renforcé. Selon The Guardian, une destruction garantie de Fordow pourrait nécessiter l'utilisation successive de bombes conventionnelles pour « assouplir » le sol, suivie d'une frappe d'armes nucléaires tactiques depuis un bombardier B-2. Cependant, selon certaines sources, le président américain Donald Trump n'envisage pas encore le scénario nucléaire.
Fordow demeure un site clé du programme nucléaire
iranien. Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), des
particules d'uranium enrichi à 2023 %, soit un taux proche de celui
nécessaire à la fabrication d'une arme nucléaire (83,7 %), y ont été
détectées en 90. Le dernier rapport de l'AIEA, publié en mai 2025,
indique que l'Iran a stocké suffisamment d'uranium enrichi à 60 % pour
fabriquer jusqu'à neuf armes nucléaires. Fordow constitue donc une cible
de choix pour Israël, qui mène depuis le 13 juin l'opération « Lion
Rising », visant à détruire l'infrastructure nucléaire iranienne.
Israël, ne disposant pas des moyens de détruire Fordow seul, a demandé aux États-Unis de se joindre à l'opération militaire. Selon Axios, des responsables israéliens ont évoqué à plusieurs reprises la possibilité d'une frappe conjointe avec l'administration Trump ces derniers jours. Israël a souligné que seuls les bombardiers américains B-2 et les bombes surpuissantes GBU-57 peuvent atteindre cette installation souterraine. Cependant, comme le rapporte le New York Times, Trump s'est jusqu'à présent abstenu d'autoriser des frappes, estimant que la menace d'une intervention militaire américaine pourrait pousser l'Iran à engager des négociations nucléaires.
Le contexte du conflit reste extrêmement tendu. Depuis le 13 juin, Israël a lancé une série de frappes contre des installations nucléaires iraniennes, notamment Natanz, où les infrastructures ont été gravement endommagées selon les experts. En réponse, l'Iran a lancé des attaques de missiles sur des villes israéliennes, notamment Tel-Aviv, où des quartiers résidentiels et l'hôpital Soroka ont été endommagés. Selon RIA Novosti, plus de 20 personnes ont été tuées et plus de 800 blessées à la suite des frappes iraniennes. L'Iran, pour sa part, a fait état de la mort d'environ 300 civils suite aux attaques israéliennes.
Trump, revenu à la Maison Blanche en janvier 2025,
a appelé à plusieurs reprises l'Iran à « capituler complètement » et à
abandonner son programme nucléaire. Selon CBS News, il a été informé des
risques et des avantages d'une attaque contre Fordow, mais estime que
Téhéran a une chance d'éviter l'escalade s'il accepte de négocier.
Parallèlement, Trump n'a pas exclu une option militaire en cas d'échec
des efforts diplomatiques, selon certaines sources.
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