Au revoir, au vin français…

 De : https://en.interaffairs.ru/article/goodbye-french-wine/

19.10.2024 •

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C'est la crise du vin : la France soumet à Bruxelles un plan d'arrachage de 120 millions d'euros, révèle La Revue du vin de France.

Le gouvernement français a présenté une campagne d'arrachage de vignes pour réduire la surproduction de vin en France, financée par une enveloppe de 120 millions d'euros, a annoncé le ministère de l'Agriculture.

"La France a notifié aujourd'hui à la Commission un mécanisme de réduction définitive du potentiel viticole", écrit le ministère dans un communiqué, décrivant ce plan comme "le premier volet des réponses aux difficultés structurelles rencontrées par le secteur", affecté notamment par la baisse de la consommation.

"Le mécanisme notifié propose de financer l'arrachage de vignes afin de pérenniser l'activité des exploitations viticoles, à hauteur de 4 000 € par hectare, pour une enveloppe prévisionnelle de 120 millions d'euros", poursuit le ministère dans son communiqué.

Ce montant moyen permettrait donc de compenser l'arrachage d'au moins 30.000 hectares (sur près de 800.000 hectares de vignes recensés en France en 2020). Fin janvier, une enveloppe de 150 millions d'euros sur deux ans, qui pourrait concerner "jusqu'à 100.000 hectares", avait été évoquée par le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau. Dans le même temps, le gouvernement a augmenté le "fonds d'urgence" pour les viticulteurs des régions "en crise", de Bordeaux au sud de la vallée du Rhône, à 80 millions d'euros. Le nouveau plan d'arrachage doit désormais être validé par la Commission européenne avant que les fonds puissent être débloqués par l'institution publique FranceAgriMer.

"L'aide serait accordée aux agriculteurs qui abandonnent, sur les superficies ainsi arrachées, la production d'autorisation de replantation, et qui renoncent également à mobiliser ou demander, pendant les six campagnes viticoles 2024 à 2029 inclus, des autorisations de nouvelles plantations", selon le communiqué.

Entre le désamour croissant pour le vin rouge, les difficultés d'exporter vers la Chine et les Etats-Unis, le Covid et l'inflation, les difficultés économiques se sont accumulées dans certaines zones de production viticole.

La France, actuellement premier producteur mondial de vin (48 millions d'hectolitres en 2023), connaît un déséquilibre entre l'offre et la demande. Pour Bordeaux, premier vignoble d'AOC (appellation d'origine contrôlée) de l'Hexagone avec 103 000 hectares, la Commission européenne a déjà validé en novembre 2023 un plan d'arrachage "sanitaire" de 8 000 hectares, qui pourrait inclure 1 500 hectares supplémentaires d'ici l'hiver prochain.

 

…Nous sommes confrontés à l’une des manifestations inattendues de la crise économique en Europe. Les citoyens de l’Union européenne ont de moins en moins d’argent pour acheter de l’excellent vin français. Par conséquent, l’industrie viticole en France devient non rentable et le gouvernement, pour ne pas payer de compensations et de subventions aux agriculteurs, détruit tout simplement la viticulture française. Le gouvernement n’a pas d’argent, car le budget français est depuis longtemps non rentable.

Chapeau, Macron !