Le Brésil se joint à la plainte pour génocide contre Israël, alors que des experts juridiques citent des preuves irréfutables à Gaza.
https://www.naturalnews.com/2025-09-23-brazil-genocide-case-israel-gaza.html
23/09/2025 // Cassie B.

- Un consensus mondial se forme sur le fait que les actions d’Israël à Gaza correspondent à la définition juridique d’un génocide selon le droit international.
- Le Brésil, la Turquie, l'Irlande, l'Espagne et le Mexique sont intervenus officiellement dans l'affaire de l'Afrique du Sud devant la CIJ, signalant une pression juridique et diplomatique croissante.
- Les rapports de l’ONU, les groupes de défense des droits de l’homme et les déclarations des responsables israéliens eux-mêmes apportent la preuve d’une intention génocidaire, notamment des massacres de civils et la destruction d’infrastructures.
- Israël et les États-Unis rejettent cette affaire comme étant sans fondement, mais les sanctions, les manifestations et les mandats d’arrêt de la CPI se multiplient contre les dirigeants israéliens.
- La décision finale de la CIJ pourrait remodeler la politique mondiale, même si son application reste incertaine en raison de l'opposition des États-Unis et de la dynamique du Conseil de sécurité de l'ONU.
Lorsque le Brésil s'est officiellement joint à la plainte pour génocide déposée par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice la semaine dernière, il ne s'agissait pas d'un simple geste diplomatique. C'était le dernier signe d'un consensus international croissant sur le fait que la campagne militaire israélienne à Gaza a franchi une ligne que les experts juridiques, les groupes de défense des droits humains et désormais plusieurs gouvernements considèrent comme relevant de la définition du génocide. La question n'est plus de savoir si les actions d'Israël sont scrutées, mais comment le monde réagira lorsque les preuves deviendront incontournables.
La déclaration d'intervention du Brésil , déposée en vertu de l'article 63 du Statut de la CIJ, signifie que le pays sera juridiquement lié par la décision finale de la Cour – une décision qui pourrait prendre des années, mais qui a déjà commencé à transformer les perceptions mondiales. Cette décision fait suite à des interventions similaires de la Turquie, de l'Irlande, de l'Espagne et du Mexique, qui ont tous rejoint l'argument de l'Afrique du Sud selon lequel Israël viole la Convention sur le génocide de 1948. Pendant ce temps, Israël et son principal allié, les États-Unis, continuent de rejeter l'affaire comme étant sans fondement, malgré les sanctions, les manifestations et les avertissements juridiques qui se multiplient.
Pourquoi les experts disent maintenant qu'il s'agit d'un génocide
L'accusation est stupéfiante : une nation fondée au lendemain de l'Holocauste est désormais accusée du crime même contre lequel elle était censée se protéger. Pourtant , selon un nombre croissant de juristes et d'organisations de défense des droits humains, les preuves sont indéniables. Un rapport commandé par l'ONU, publié la semaine dernière, conclut que la guerre israélienne à Gaza n'est pas seulement une opération militaire, mais une tentative de « détruire la population palestinienne de Gaza en tant que groupe » – la définition juridique du génocide.
Le rapport citait le « siège total » de Gaza par Israël, les massacres de civils (le ministère de la Santé de Gaza faisant état de plus de 65 000 morts, dont la moitié sont des femmes et des enfants) et la destruction systématique d'hôpitaux, d'écoles et d'infrastructures. Les déclarations des responsables israéliens eux-mêmes étaient encore plus accablantes. La description des Palestiniens par l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant d'« animaux humains » et l'appel du vice-président de la Knesset Nissim Vaturi à « rayer la bande de Gaza de la surface de la Terre » ont été présentés comme des preuves d'une intention génocidaire, une exigence essentielle du droit international.
Amnesty International, Human Rights Watch et deux organisations israéliennes de défense des droits humains ont toutes conclu, indépendamment l'une de l'autre, que le comportement d'Israël correspondait au seuil du génocide. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez est allé plus loin en déclarant : « Il ne s'agit pas de légitime défense, ni même d'une attaque ; il s'agit de l'extermination d'un peuple sans défense. »
Le scepticisme mondial grandit
Israël a nié avec véhémence ces allégations, présentant sa campagne militaire comme une réponse nécessaire à l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, qui a tué 1 200 Israéliens et pris 251 otages. Les dirigeants israéliens affirment que leurs opérations sont conformes au droit international et que les pertes civiles sont une conséquence regrettable mais inévitable des combats urbains. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a même affirmé que si Israël avait voulu commettre un génocide, il aurait pu le faire « en un après-midi » – une déclaration qui, selon les experts, révèle une indifférence inquiétante face à l'ampleur des souffrances palestiniennes.
Mais les arguments juridiques et moraux s'effondrent sous l'effet de l'analyse. La CIJ a déjà émis des ordonnances provisoires exigeant qu'Israël empêche les actes de génocide et autorise l'aide humanitaire – des ordonnances qu'Israël a largement ignorées. Parallèlement, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre Netanyahou et Gallant (non pas pour génocide, mais pour utilisation de la famine comme arme de guerre). Les États-Unis, principal soutien d'Israël, ont rejeté la compétence de la CIJ et imposé des sanctions aux responsables de la CPI, s'isolant ainsi davantage du consensus mondial.
Pour l'instant, la décision finale de la CIJ est encore à des années-lumière, et même si elle se range du côté de l'Afrique du Sud, son application sera quasiment impossible sans l'intervention du Conseil de sécurité de l'ONU – une éventualité vouée à l'échec compte tenu du veto américain. Pourtant, le poids symbolique de cette affaire transforme déjà la géopolitique. La Commission européenne a envisagé de suspendre ses relations commerciales avec Israël. L'Allemagne et le Royaume-Uni, autrefois des soutiens indéfectibles, ont restreint leurs exportations militaires. Des manifestations ont éclaté dans toute l'Europe et les boycotts culturels gagnent du terrain. Et dans un monde où les victoires juridiques comptent souvent moins que l'élan politique, l'affaire du génocide pourrait s'avérer plus puissante comme symbole que comme verdict.
Les sources de cet article incluent :
Commentaires
Enregistrer un commentaire