Sainte-Chapelle : Une prière pour la destitution de Macron tourne à l’expulsion policière
Paris, 29 septembre 2025. En ce jour de la Saint-Michel, Francis Lalanne et un groupe de fidèles s’étaient rassemblés dans l’enceinte de la Sainte-Chapelle pour une prière collective (un Rosaire) en faveur de la nation. Organisé autour du mouvement #Destitution, cet événement pacifique entendait soutenir une procédure de destitution du président Emmanuel Macron, fondée sur l’article 68 de la Constitution. Mais la rencontre a brusquement tourné court avec l’arrivée des forces de l’ordre, qui ont procédé à l’évacuation des participants.
mise à jour le 30/09/25

D’après plusieurs témoins, la récitation du rosaire a été interrompue de manière expéditive. « Expulsés d’une église pour avoir prié pour la destitution de Macron, un jour de Saint-Michel ! », a dénoncé sur les réseaux sociaux David van Hemelryck, figure centrale du mouvement et ancien polytechnicien connu pour ses actions aériennes militantes, en publiant une vidéo montrant des échanges vifs avec les gendarmes. Un journaliste de LDC News, présent sur les lieux, a par ailleurs rapporté que la police aurait interdit la captation d’images durant l’intervention, alimentant des doutes sur la transparence des opérations.
Le rassemblement avait été annoncé plus tôt dans la journée par des
personnalités comme Francis Lalanne, qui avait appelé à une prière
collective à 17h30 précises. Il s’agissait de réciter 153 « Je vous
salue Marie » ainsi qu’une prière spécifique à l’archange Saint-Michel,
répétée trois fois. Ce rituel, inspiré d’une tradition spirituelle,
visait à « éveiller et illuminer l’esprit de chaque Française et de
chaque Français », dans le but d’appuyer une pétition officielle ayant
déjà recueilli plus de 160 000 signatures sur le site de l’Assemblée nationale.
A cela s’ajoute la méditation de 15 « mystères » en même temps que les
prières verbales, ce qui fait du Rosaire un condensé de la Bible. Cette
dévotion a une histoire particulière et est associée à la Victoire de
Belgrade, de Lepante, qui ont sauvé la civilisation occidentale, ainsi
que Fatima, comme nous l’a confié David van Hemelryck.
David van Hemelryck multiplie depuis plusieurs années les actions
symboliques, notamment des survols de plages avec des banderoles
appelant à la destitution. Auteur des « Ailes de la libération », il dénonce un harcèlement constant des autorités, ponctué de contrôles répétés et d’amendes.
Les participants dénoncent une « persécution des croyants », soulignant le caractère strictement spirituel et non violent de leur démarche. Des vidéos diffusées en ligne montrent des gendarmes escortant les fidèles vers la sortie, avec fermeté. Nicolas Dupont-Aignan, ancien député et soutien du mouvement, a réagi avec stupeur : « INCROYABLE. En ce 29 septembre, jour de la Saint-Michel, des prières pour la France font peur à un pouvoir à l’agonie. »
Cet événement relance le débat sur les limites de la liberté de culte et
d’expression dans un État laïque. Peut-on interdire une prière
collective dans un lieu historique tel que la Sainte-Chapelle,
lorsqu’elle s’appuie sur des mécanismes démocratiques comme une pétition
constitutionnelle ? À ce stade, les autorités n’ont fourni aucune
explication officielle concernant les motifs de leur intervention.
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