Maladies neurologiques , de nouvelles découvertes sur ce qui se joue dans les premières semaines de vie et pendant la grossesse : stress, environnement,vaccination trop précoce

Des chercheurs ont découvert que, très tôt après la naissance, une protéine appelée NR3C1 (récepteur aux glucocorticoïdes) joue un rôle essentiel pour « programmer » les cellules de soutien du cerveau appelées astrocytes.
Cette programmation agit comme un frein naturel aux réactions immunitaires dans le cerveau.
Si NR3C1 est présent → les astrocytes apprennent à garder l’équilibre et à éviter une inflammation excessive.
Si NR3C1 manque → les astrocytes restent « hypersensibles » et déclenchent des réactions immunitaires beaucoup plus fortes quand une maladie attaque le système nerveux (comme dans un modèle de sclérose en plaques).
Ce qui est frappant :
Cette programmation n’est possible que dans une courte période juste
après la naissance. Passé ce moment critique, retirer NR3C1 n’a plus
d’effet.
En résumé : nos défenses cérébrales contre l’inflammation sont en partie décidées très tôt dans la vie, et cela pourrait expliquer pourquoi certaines personnes sont plus vulnérables à des maladies comme la sclérose en plaques ou Alzheimer.
Le gène NR3C1 code pour le récepteur des glucocorticoïdes, qui joue un rôle clé dans la réponse au stress, la régulation du cortisol et le développement neurologique. Chez un nouveau-né, plusieurs facteurs peuvent affecter l’expression ou la fonction de NR3C1, notamment via des mécanismes épigénétiques (comme la méthylation de l’ADN) ou des influences environnementales. Voici les principaux facteurs :
- Stress prénatal :
- Un stress maternel élevé pendant la grossesse (anxiété, dépression, traumatismes) peut modifier la méthylation de NR3C1 dans le placenta ou le cordon ombilical, affectant l’expression du gène chez le nouveau-né. Cela peut entraîner une sensibilité accrue au stress ou des troubles neurodéveloppementaux.
- Exposition aux glucocorticoïdes :
- Une exposition excessive au cortisol (naturel ou synthétique, comme la dexaméthasone administrée à la mère pour accélérer la maturation pulmonaire du fœtus) peut altérer la régulation de NR3C1, influençant la réponse au stress du nouveau-né.
- Facteurs épigénétiques :
- La méthylation du promoteur de NR3C1 peut être influencée par des facteurs comme le régime alimentaire maternel, le tabagisme, l’exposition à des toxines environnementales (pesticides, polluants) ou des infections prénatales. Une hyperméthylation est souvent associée à une diminution de l’expression du gène.
- Nutrition maternelle :
- Une malnutrition (carence en folate, vitamine B12, ou autres nutriments essentiels) ou une alimentation déséquilibrée pendant la grossesse peut modifier l’épigénome du fœtus, y compris NR3C1, affectant le développement du système de réponse au stress.
- Soins postnataux :
- Les interactions précoces mère-enfant, comme un attachement sécurisant ou, au contraire, un manque de soins (négligence, séparation précoce), peuvent influencer l’expression de NR3C1 via des mécanismes épigénétiques, impactant la régulation émotionnelle et cognitive.
- Prématurité ou complications à la naissance :
- Les nouveau-nés prématurés ou exposés à des stress physiologiques (hypoxie, infections néonatales) peuvent présenter des altérations dans la régulation de NR3C1, en partie à cause de l’immaturité de leurs systèmes hormonaux.
- Facteurs génétiques :
- Les polymorphismes génétiques dans NR3C1 peuvent influencer la sensibilité du récepteur aux glucocorticoïdes, rendant certains nouveau-nés plus vulnérables aux effets du stress ou des variations environnementales.
- Exposition à des substances :
- L’exposition prénatale à l’alcool, au tabac ou à des drogues peut modifier l’expression de NR3C1, affectant le développement cérébral et la réponse au stress.
Conséquences potentielles :Les altérations de NR3C1 chez le nouveau-né peuvent entraîner :
- Une dysrégulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA), qui contrôle la réponse au stress.
- Un risque accru de troubles neurodéveloppementaux (anxiété, dépression, troubles de l’attention).
- Des impacts sur la croissance, le système immunitaire et le métabolisme.
- Réponse immunitaire et stress : Les vaccins stimulent le système immunitaire, ce qui peut provoquer une réponse inflammatoire légère et transitoire. Cette réponse pourrait, dans de rares cas, influencer indirectement l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA), qui régule le cortisol et interagit avec NR3C1.
- Adjuvants vaccinaux : Certains vaccins contiennent des adjuvants (comme l’aluminium) pour renforcer la réponse immunitaire. Bien que ces adjuvants soient utilisés en quantités sûres, des études sur des modèles animaux suggèrent que des expositions répétées à certaines substances pourraient influencer des mécanismes épigénétiques, comme la méthylation de l’ADN.
- Stress lié à l’administration : L’acte de vaccination (piqûre, douleur) peut provoquer un stress temporaire chez le nouveau-né. Un stress aigu pourrait théoriquement influencer la régulation de l’axe HPA, mais cet effet est transitoire et n’a pas été associé à des changements durables dans l’expression de NR3C1.
- Absence de données épigénétiques : Les études sur les effets épigénétiques des vaccins (comme la méthylation de NR3C1) sont rares et non concluantes.
2. Vaccins administrés aux nouveau-nésLes vaccins donnés aux nouveau-nés varient selon les recommandations nationales, mais en France et dans de nombreux pays, les vaccins administrés peu après la naissance incluent généralement :
- Vaccin contre l’hépatite B : Souvent administré dans les 24 à 72 heures après la naissance, surtout si la mère est porteuse du virus ou si le nourrisson est à risque.
- BCG (tuberculose) : Dans certains pays à risque élevé de tuberculose ou pour les nourrissons exposés, le BCG peut être administré dès les premières semaines (bien que son utilisation soit moins fréquente en France depuis 2007, sauf pour les populations à risque).
D’autres vaccins, comme ceux contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’Haemophilus influenzae type b, le pneumocoque et le rotavirus, sont généralement administrés à partir de 2 mois, selon le calendrier vaccinal.3. Considérations spécifiques
- Prématurité : Chez les prématurés, les vaccins sont parfois administrés selon un calendrier ajusté, mais aucune étude ne montre un impact spécifique sur NR3C1. Leur système immunitaire immature peut toutefois réagir différemment, nécessitant une surveillance.
- Conditions médicales : Les nouveau-nés ayant des conditions particulières (immunodéficience, maladies métaboliques) peuvent avoir des réponses vaccinales modifiées, mais cela n’est pas directement lié à NR3C1.
- Recherche limitée : Les études sur les vaccins et leurs effets épigénétiques (y compris sur NR3C1) sont encore émergentes.


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